Midi Olympique

Paris, un point après l’autre...

EN ARRACHANT UN BONUS DÉFENSIF DANS LES ARRÊTS DE JEU, LES PARISIENS N’ONT PAS FINI « À VIDE » POUR LA CINQUIÈME FOIS D’AFFILÉE. CE QUI LEUR PERMET D’AVANCER.

-

Le Stade français pouvait-il espérer mieux ? Oui, d’évidence. En privant autant de munitions son adversaire, le club de la capitale était en mesure de s’offrir plus qu’un bonus défensif. Reste qu’à vingt minutes du terme, il était mené 20-6 et que le staff sait donc aisément s’en contenter. « C’est un beau point avec cependant quelques regrets », a joliment résumé Gonzalo Quesada après le match. Un directeur qui mesure combien ses hommes, « royaux en touche » selon ses termes, ont traîné comme un boulet l’essai encaissé dès la 7e minute. « On avait fait une bonne entame, on était discipliné­s et en place mais Montpellie­r a scoré trop vite et trop facilement », expliquait-il. Revenus à quatre longueurs à la pause, ses hommes ont encore laissé le MHR s’envoler au retour des vestiaires, « après un coup de pied par-dessus dans nos quarante mètres qui ne s’imposait pas », dixit le directeur du rugby. Référence à l’initiative fatale de Nicolas Sanchez. N’empêche, en choisissan­t de prendre les trois points sur l’ultime séquence, le Stade français s’est assuré un bonus qui lui permet d’avancer et de demeurer à neuf longueurs de l’intouchabl­e leader toulousain, chez qui il se déplacera samedi prochain. « On avait un historique là-dessus, notait le capitaine Paul Gabrillagu­es. L’an dernier, on avait fait l’inverse dans la même situation à Castres et cela s’était retourné contre nous. Ces points nous ont fait défaut.» Et Quesada d’ajouter : « Dans notre fonctionne­ment, on peut transmettr­e notre avis mais ce sont les joueurs qui décident et on y va avec eux. »

« ON VA RESTER CALME »

Ce choix a permis de confirmer la tendance actuelle : ces récentes semaines, même quand il ne gagne pas, Paris engrange. Comme à Bordeaux-Bègles quand il avait aussi arraché un bonus défensif dans les arrêts de jeu. « C’est le cinquième match d’affilée où on prend des points, soulignait Quesada. Par rapport au parcours qui est le nôtre, je trouve que c’est pas mal. » Surtout que cette efficacité nouvelle permet de mieux s’exporter. « L’an passé, on ne ramenait rien de nos déplacemen­ts », illustre Gabrillagu­es. Et Quesada de conclure avec un sourire : « Vous pouvez continuer de dire que c’est du hasard, ça nous ira très bien.Vu d’où l’on vient, on va rester calme. » J.Fa.

NICOLAS SANCHEZ : « JE N’AVAIS PAS JOUÉ DEPUIS LONGTEMPS »

« C’est un point important que nous ramenons, mais il n’est pas suffisant vu tous les ballons que notre équipe a volés en touche. Il y a eu des erreurs un peu bêtes de notre part, surtout en début de deuxième mi-temps. Pour ma part, je n’avais pas joué depuis longtemps et je suis content. Je l’étais avant le match et je l’étais aussi pendant. Je crois que je suis resté 48 minutes sur le terrain. Il faut continuer et toujours travailler. C’est facile de jouer à côté d’un mec comme Morgan Parra, qui connaît très bien le jeu et utilise parfaiteme­nt le pied. »

Newspapers in French

Newspapers from France