Midi Olympique

Massy, contre vents et marées

LES FRANCILIEN­S ONT ARRACHÉ LEUR TROISIEME SUCCES DE LA SAISON AU BOUT D’UN MATCH DONT LE DEROULEMEN­T NE LEUR PAS A ÉTÉ DU TOUT FAVORABLE.

- Par Guillaume CYPRIEN

Cette équipe de Massy a pris l’habitude de remporter les matchs les plus mal engagés, tout en ne sachant pas saisir les grandes opportunit­és de victoire les plus à sa portée. Toutes les conditions étaient réunies pour faire tomber Nevers lors de la troisième journée, sans qu’elle y parvienne. Elle aurait du céder chez elle contre Provence, réduite à treize contre quinze, mais n’avait pas cédé. Elle s’est imposée à Carcassonn­e en situation d’infériorit­é numérique. Elle a perdu chez elle contre Béziers dans des conditions impensable­s. Et dans le fond, cette troisième victoire de la saison arrachée contre Mont-de-Marsan, n’a pas échappé à cette règle. Réellement, tout était réuni en pratique pour créer un échec invraisemb­lable. Les Montois n’ont guère existé. Excepté une petite domination en mêlée fermée exercée au début, un contre en touche assez efficace, et deux accélérati­ons collective­s, les Landais sont passés à côté de leur sujet. « On n’a pas mis l’engagement nécessaire », a résumé Stéphane Prosper. Et pourtant, ils ont manqué de renverser la table. Les Massicois, qui les ont dominés dans le jeu courant, se sont autant sabordés, qu’ils furent victimes de décisions arbitrales difficiles à comprendre.

« SANS COMMENTAIR­E »

Le sabordage ? Dès la première seconde de jeu, on ne sait pourquoi, l’excellent Corentin Chabeaudie a soulevé son ailier Nathan Farissier pour saisir un renvoi qu’une personne de petite taille aurait attrapé à genou, le déséquilib­rant et provoquant une sortie de balle foireuse sanctionné­e ensuite d’une pénalité accordée aux Montois (0-3). Suivront immédiatem­ent deux essais annulés à la vidéo pour deux en-avant de Nathan Farissier (10e) et Gaëtan Pichon (13e). Pour une équipe censément concentrée sur sa discipline et son devoir de réalisme, l’affaire partait vraiment mal, si bien qu’un mauvais pressentim­ent a commencé à parcourir les travées. Ce présentime­nt est devenu sentiment d’injustice quand le trio arbitral a cédé à des pulsions réglementa­ires soit trop pointilleu­ses, soit pas du tout assez. Dans le lot, on note que trois points ont été offerts aux Montois pour un hors-jeu de Corentin Chabeaudie, le talonneur marchant deux millimètre­s devant les siens à la poursuite d’un jeu au pied à cinquante mètres de la retombée du ballon (19e). Un essai de pénalité évident a été refusé à Victorien Jacomme, retenu par le maillot sans ballon, alors qu’il se proposait à hauteur de Mathieu Guillomot à dix mètres de la ligne devant un désert de défenseur (77e). Une simple pénalité a été sifflée contre un Montois sur un grand coup d’épaule en guise de placage directemen­t adressé à la base du coup du jeune Mamoudou Meïté (70e). La situation est devenue suffisamme­nt grossière pour que le banc s’agite malgré des efforts évidents de méditation transcenda­ntale. « Sans commentair­e, ont décidé de ne pas commenter les coachs francilien­s de façon unanime. Mais pour l’emporter, on peut dire ce soir que nous avons vraiment fait preuve d’une grande force de caractère. »

 ?? Photo Jean-François Basset ?? Avec une défense de fer les Oyomen de Jules Soulan ont prouvé que leur forteresse était infranchis­sable. Ils sont allés chercher le bonus offensif à la toute dernière minute.
OYONNAX
ROUEN
Photo Jean-François Basset Avec une défense de fer les Oyomen de Jules Soulan ont prouvé que leur forteresse était infranchis­sable. Ils sont allés chercher le bonus offensif à la toute dernière minute. OYONNAX ROUEN

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