Les Black Ferns montent en puissance
Bousculées par les Galloises dans la dimension physique et dans l’épreuve de la mêlée fermée, les protégées du sélectionneur Wayne Smith avaient une petite revanche à prendre sur elles-mêmes et sur les Diables Rouges lors de ce quart de finale. En effet, si leur victoire n’avait souffert d’aucune contestation (56-12), le boss des Black Ferns n’avait pas apprécié comment ses joueuses s’étaient retrouvées sous pression par la dimension physique des Galloises. Jugez plutôt : malgré le score qui laissait entendre que la rencontre avait été à sens unique, les Néo-Zélandaises avaient concédé pas moins de 17 pénalités, contre seulement 8 pour les Galloises. Après le match, Smith n’avait pas été tendre avec ses filles dans les médias, et avait stigmatisé des « fautes stupides et grossières ». Vous comprendrez pourquoi les coéquipières de Ruahei Demant avaient à coeur de signer un grand match de rugby samedi soir, peu après les Bleues. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le technicien a apprécié ce qu’il a vu sur le terrain : « Nous étions prêts physiquement. Rien n’arrive sans le physique et j’ai aimé nos efforts de plaquage. Il y avait beaucoup de fierté en jeu et je pense que ça s’est vu sur certaines phases statiques. Il y a encore des choses qui n’ont pas fonctionné aujourd’hui mais c’est probablement le meilleur match que nous ayons joué cette année. » Après avoir usé les Galloises, les Black Ferns les ont ensuite débordées de toutes parts : 9 essais marqués, 12 franchissements, 48 défenseuses battues, dont 10 pour la seule ailière Portia Woodman, dont le doublé l’a fait entrer dans l’histoire des Coupes du monde (lire plus haut). En revanche leur conquête a montré quelques défaillances, avec une mêlée et une touche qui n’ont totalisé que 71 % de réussite. Une piste à creuser pour les Bleues…