« Conserver cette étiquette de favori »

On a parlé avec Karim (Ghezal) et Charles (Ollivon) pour définir le rôle précis de cha- cun. Charles s’occupera de la touche offen- sive et moi défensive. Avec toutes les émo- tions dans un match on peut parfois perdre la tête et on s’épaulera mutuellement.

J’ai quitté l’équipe après un titre, je suis très heureux d’être là, de reporter ce maillot et d’engranger les matchs. Rien n’a changé, on a toujours les mêmes objectifs et la même envie. Le groupe est toujours aussi soudé.

C’est une sacrée mise en jambes. J’ai eu la chance de faire une tournée contre eux qui avait été très difficile. On n’a pas énormément de victoires face à l’Australie, c’est un match à ne pas né- gliger avec beaucoup de combat, des avants très forts et des trois-quarts qui ont cette faculté à créer des brèches. Ça va être un grand match.

Depuis vos derniers affrontements contre l’Australie, vous êtes sur une série de dix succès...

Oui c’est un statut différent. Mais on res- pecte toutes les équipes qu’on va affronter. Il faut surtout être humbles parce qu’on sait qu’on n’a pas beaucoup de victoires contre l’Australie donc on reste à notre place.

Que pensez-vous de leur jeu ?

Entre la 60e et la 80e, c’est une équipe qui met énormément de rythme et qui ne lâche pas les fins de matchs. Ils cherchent toujours la pénaltouche. S’ils ont une pénalité à vingt mètres, ils ne prendront pas les points. Ça fait partie de leur jeu. On aura un grand défi ce week-end.

Ce poste de deuxième ligne vous plaît-il davantage ?

Je prends toujours autant de plaisir à jouer deuxième ligne. C’est un poste que j’ai appris à aimer et à connaître. J’ai commencé lors de la tournée en Australie et au fur et à mesure des matchs, je prends mes marques. Ça ne me pose pas de problème de jouer à plusieurs postes.

C’était surtout l’enchaînement des tâches entre la mêlée et le replacement que j’appréhendais. J’ai fait un travail physique et mental spécifique. Sur mes premiers matchs d’ailleurs, c’était plutôt mentalement que je m’étais préparé.

Cette étiquette de favori vous l’assumez ?

Il faut l’assumer c’est certain. On a cette étiquette de favori et on a envie de la conserver et pour ça, il faut gagner les matchs.

Photo Midi Olympique - Patrick Yoram Moefana, ici lors du dernier Tournoi des 6 Nations à Edimbourg face à l’Écosse, a tout du joueur au profil polyvalent qui plaît tant au staff de Fabien Galthié. Vous étiez capitaine de touche en l’absence de Charles Ollivon. Qu’est-ce-que son retour change ? Vous retrouvez l’équipe de France pour ces tests-matchs, quel est l’état d’esprit du groupe ?

Vous avez déjà affronté trois fois l’Australie lors de la tournée 2021. Comment appréhendez-vous ce match ? Qu’est-ce-qui a été le plus difficile à changer ?