Pour se refaire la cerise
Après un départ en fanfare dans leur groupe de Fédérale 3, les Issoldunois ont chuté assez lourdement à Auxerre lors de leur dernière sortie (21-6). Ils ont abandonné du même coup la première place de leur poule aux Parisiens du Massif central. Dimanche à Frapesle, ils les recevront pour un choc au sommet, dont ils espèrent faire une relance collective. Car même si le club berrichon carburait à plein régime avant son premier échec, l’entraîneur David Ligot, huit jours plus tôt, se montrait déjà réservé, voire méfiant, sur le comportement de son équipe. « Il n’y a rien à redire en termes d’état d’esprit, ni en intensité, disait-il. Mais j’aimerais que techniquement, le groupe propose un autre rugby. » Son commentaire suivait un succès assez large contre Pithiviers (38-3), mais acquis sans grande flamboyance. Aussi, le premier revers subi à Auxerre la semaine suivante ne l’a pas surpris. « Nous avions un statut de leader à assumer, soulignet-il. Nous n’avons pas fait ce qu’il fallait pour les accrocher et les faire douter. Nous avons proposé un contenu rugbystique assez pauvre. À l’arrivée, nous avons donné le bâton pour nous faire battre. Les joueurs n’ont pas réussi à se mettre en mode compétition. J’étais en colère, car ils n’ont pas respecté l’identité du groupe, en manquant de détermination. Quand on enfile le maillot, on doit chèrement défendre nos couleurs. Or, on a déjoué, en étant absent dans le combat et sur l’envie. »
TOUS À LA BOXE
Après cet échec, une sérieuse mise au point s’est produite le mercredi suivant, pendant la semaine creuse des vacances, sans match du week-end à préparer.
David Ligot a laissé ses joueurs souffler pour se régénérer tout en leur proposant un entraînement ludique avec le club de boxe local. Depuis mardi dernier, le groupe a repris le collier avec trois séances dans la semaine. « Recevoir le Massif central constitue l’affiche idéale pour se refaire la cerise, reprend l’entraîneur. Les joueurs ont pour objectif de rester invaincus à Frapesle. Nous allons nous y atteler. Le groupe sait réagir, j’ai confiance, j’espère que cette défaite aura servi de leçon. J’attends un sursaut d’orgueil et surtout, que nous revenions à nos principes de base, afin de réussir un match référence. » Sur le papier, le RCI a fière allure. Durant l’intersaison, David Ligot, qui entame sa cinquième saison dans l’Indre, s’est livré à un recrutement XXL pour une ville de 10 000 habitants. Quatre titulaires de Bourges XV, promu en Fédérale 1, avaient préféré revenir dans leur club formateur. C’est ainsi que Thomas Ménigon (troisième ligne), Victor Guérin, Jérémy Leclerc (deuxième ligne) et Nicolas Soulet (pilier ou talonneur) apportent leur expérience au sein du pack. Ils se- ront là dimanche, pour essayer de retrouver le succès, et la pre- mière place du groupe. « La sai- son dernière, nous nous étions qualifiés pour les 32e, raconte David Ligot. Nous aimerions y regoûter. Nous n’avons pas la vo- lonté de monter. Nous sommes un petit club, et notre priorité est de bien se structurer. Mais nous ai- merions bien y regoûter, et nous en avons les moyens. »