Midi Olympique

Le Canada, quatre ans après

NATION MAJEURE DU RUGBY MONDIAL, LE CANADA AVAIT MANQUÉ LE COCHE IL Y A QUATRE ANS EN ARRIÈRE, LORS DU MONDIAL IRLANDAIS. DE RETOUR SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE, LES CANADIENNE­S VONT TENTER DE STOPPER LA FOLLE SÉRIE DE VICTOIRE DES ANGLAISES.

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Cela faisait quatre ans que le pays attendait cela. Après une finale perdue face à l’Angleterre en 2014 (21-9), les Canadienne­s étaient passées à côté de leur Mondial en 2017. Pour seulement deux petits points au classement, elles avaient cédé leur place en demi-finale à leurs éternelles rivales, les Américaine­s. Dans un format de compétitio­n semblable à celui du tournoi à VII, elles s’étaient classées à la cinquième place. Une contre-performanc­e pour cette nation majeure du rugby féminin mondial, qui figure depuis longtemps dans le Top 4. Cette fois, c’est bon. Elles ont bouté leurs ennemies américaine­s en dehors de la compétitio­n, et les voilà en demi-finale : « J’espère que ça représente beaucoup pour les gens au pays, soufflait la capitaine et demi d’ouverture Sophie de Goede. C’est ce à quoi nous avons pensé pendant tout ce temps : quel héritage allons-nous laisser pour l’avenir du rugby canadien ? Je pense que le rugby féminin a vraiment décollé dans le monde entier et, en tant que Canadienne­s, nous sommes fières de notre histoire, mais nous ne voulons pas être laissées pour compte à l’avenir. Il s’agit donc pour nous d’établir la norme de ce que le rugby canadien peut être et où nous pouvons aller. Arriver en demi-finale est un pas dans la bonne direction, mais il y a certaineme­nt plus à faire pour nous. »

Sur leur route, elles trouveront les Anglaises, qui les avaient privés du sacre mondial en 2014.

DES QUALITÉS IDENTIQUES À CELLES DE L’ANGLETERRE

L’occasion pour elles de prendre leur revanche, et en même temps de stopper l’hégémonie des Anglaises sur le rugby féminin mondial, comme en témoigne leur série en cours de 29 victoires : « Ce sont des filles avant tout. Nous sommes toutes des joueuses de rugby. Nous ferons de notre mieux pour leur en donner pour leur argent la semaine prochaine », tonnait De Goede. « Elles ont gagné tous leurs matchs au cours des quatre dernières années. Nous n’avons aucune pression à ce sujet. Nous savons que nous ne sommes pas les favoris de ce tournoi, mais je pense que nous allons montrer quelque chose contre l’Angleterre », promettait le sélectionn­eur Kévin Rouet.

Ce « quelque chose », c’est une conquête d’acier. Comme l’Angleterre cette équipe du Canada est très performant­e en mêlée fermée, en touche et sur les ballons portés. On en veut pour preuve leur 100 % en conquête réalisé lors de leur quart de finale contre les USA, ainsi que leurs 68 % de courses qui ont gagné la ligne d’avantage. Si la demie des Bleues aura une teinte de « Sevens », celle du Canada et de l’Angleterre s’annonce… frontale.

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