Penaud a-t-il été vexé ?
Le problème, quand on a tous les week-ends sous les yeux des joueurs comme Cameron Woki, Antoine Dupont ou Romain Ntamack, c’est qu’on s’attend à ce qu’ils soient extraordinaires tout le temps, qu’ils planent sur la touche, relancent de leur en-but ou traversent le terrain sur chacune de leurs sorties. Mais ces joueurs-là sont aussi des rugbymen comme tant d’autres et il nous faut apprendre à accepter d’eux qu’ils livrent, parfois, une performance « normale », « honnête » ou « ordinaire ». De toute évidence, le plan de jeu australien avait samedi soir été très bien pensé et posa énormément de problèmes aux Tricolores qui, sentant que leur charnière était soumise à une pression colossale de la part de Michaël Hooper et des avants d’en-face, eurent toutes les peines du monde à sortir de leur camp et s’exposèrent, de fait, aux contre-attaques des Wallabies. Au bout du bout, je regrette aussi que si Romain Taofifenua et Matthieu Jalibert ont semblé donné du mordant au XV de France à leur entrée en jeu, le banc de touche dans sa globalité n’a pas eu l’impact qu’il a habituellement sur le rendement de l’équipe. Mais seule la victoire est belle, n’est-ce pas ? Et que retiendra-t-on de ce France-Australie dans deux jours, une semaine ou un mois, sinon le magnifique essai de Damian Penaud ?
Ici, je peux me tromper mais j’ai néanmoins l’impression tenace que l’ailier clermontois a été particulièrement vexé d’avoir pris un vent par son adversaire direct sur l’essai de cent mètres aplati par les