Midi Olympique

Le Stade français ne perd pas le rythme

LES PARISIENS MAINTIENNE­NT LEUR RYTHME EN ÉTANT COHÉRENTS ET EN DÉCROCHANT LES DEUX POINTS DU NUL. ET TANT PIS POUR LA VICTOIRE QUI S’ENVOLE EN FIN DE PARTIE.

- Par Quentin PUT

Et si ce match nul ne relevait pas finalement d’une forme de logique ? Certes, les Parisiens ont mené au score tout au long de la partie. C’est d’ailleurs ce que retenait en partie Alex Arraté après la rencontre : « On prend cet essai qui fait mal. On a été devant toute la partie c’est dommage. » Mais récolter deux points à Ernest-Wallon n’est-il pas satisfaisa­nt en soi ? « Aller prendre des points à l’extérieur, c’est toujours positif. On savait que ce serait difficile ici », poursuit le centre parisien. Il faut dire que le Stade français a réalisé le match quasi-parfait. Cohérent en conquête, rarement hors sujet dans les rucks, le club de la capitale a parfaiteme­nt exploité les failles toulousain­es en inscrivant un essai des plus opportunis­tes. Suite à un jeu au pied de pression, Dimitri Delibes recevait une passe explosive de Tim Nanai-Williams. Jeremy Ward avait bien suivi, il plaquait puis contestait le ballon, ce qui profitait à Giovanni Habel-Kuffner qui le ramassait et pouvait filer à dames.

UNE DÉFENSE REMARQUÉE

C’est précisémen­t cette pression constante qui a mis en difficulté les Toulousain­s. Le troisième ligne Romain Briatte révélait : « C’était notre but que de mettre énormément de pression chez eux, en jouant au pied. On ne voulait surtout pas s’exposer dans notre camp. On connaît la qualité de leur ligne de trois-quarts, même s’il y a des absents. Sur chaque duel, chaque attaque, ça pouvait être délicat. Donc l’idée était de gagner cette bataille du territoire. » Un projet mené à bien par les artilleurs que sont Morgan Parra, Joris Segonds and co. Ce dernier a eu beau donner la balle du nul à Toulouse, la faute à un coup de pied direct en touche, son efficacité au pied, que ce soit dans l’occupation, sur pénalité ou même sur drop, a maintenu son équipe à flot. « Plutôt que de tenir le ballon entre les 40 et les 40 et de s’exposer aux turnovers de Toulouse, qui sont certaineme­nt leur plus grande force, on voulait essayer d’utiliser la pression », ajoutait le directeur sportif Gonzalo Quesada. Une stratégie pas vraiment pensée pour le public mais qui s’est avérée efficace. Et qui a été permise par l’engagement débordant des Parisiens en défense, à l’image de Paul Gabrillagu­es (18 plaquages), Romain Briatte (17) et Clément Castets (14). « Cette année, on a un nouveau plan sur notre défense avec la venue de Paul Gustard, révélait le troisième ligne aile. On est vraiment concentré sur la défense. Ce sera très important tout au long de la saison. L’année dernière, on encaissait beaucoup trop d’essais et on a fini 11e. Le classement coïncide cette année avec notre meilleure défense… » C’est le sixième match consécutif que le Stade français ramène des points. Une régularité qui prime, avec une place dans le top 6 conservée.

 ?? Photo IconSport ?? Avec 17 plaquages, Romain Briatte fait clairement partie des régulateur­s de la défense parisienne.
Photo IconSport Avec 17 plaquages, Romain Briatte fait clairement partie des régulateur­s de la défense parisienne.

Newspapers in French

Newspapers from France