Midi Olympique

Mont-de-Marsan redresse la barre

SANS GÉNIE MAIS AVEC BEAUCOUP DE PRAGMATISM­E ET D’ENGAGEMENT, LES MONTOIS ONT ÉCARTÉ COLOMIERS SANS TREMBLER.

- Par Pierre BAYLET

La semaine montoise avait été particuliè­re à plus d’un titre. Il a fallu d’abord revenir sur le non-match à Massy et faire un examen de conscience collectif, puis ajouter trois nouveaux blessés à une liste déjà longue. Pas de quoi se rassurer avant de recevoir une équipe columérine jamais facile à manoeuvrer. Tout cela avant d’apprendre la triste nouvelle du départ du grand Benoît Dauga. Cette dernière at-elle eu un impact sur la performanc­e des Jaune et Noir ? Bien difficile à dire, toujours estil que les appelés du soir ont fait honneur à ce maillot que le « Grand Ferré » chérissait et qu’il a porté toujours avec fierté et un engagement jamais démenti. Un engagement qui avait fait cruellemen­t défaut à ses successeur­s depuis quelques semaines. Mais ce vendredi soir, les Montois se sont retrouvés sur les fondamenta­ux. Oh, rien d’extraordin­aire encore, mais une envie, une hargne, une grinta qui ont fait plaisir à voir et qui suffisent pour l’instant au bonheur des supporters landais, en attendant mieux.

De quoi rassurer et satisfaire le manager Patrick Milhet : « J’ai retrouvé ce soir un vrai groupe, celui que nous avons choisi et dans lequel nous croyons. Peut-être la note artistique n’est-elle pas très élevée, mais l’essentiel était ailleurs. Nous avons retrouvé notre état d’esprit, nous avons redoré notre image et c’était cela le plus important. Nous allons continuer à faire le dos rond, mais c’est bien pour l’instant de rester au contact du groupe de tête, même si ce bloc n’est pas aussi réussi que nous pouvions l’espérer. »

DÉFENSE RETROUVÉE

En effet, les Montois ont mis cette fois les ingrédient­s indispensa­bles pour l’emporter. En retrouvant une défense de fer, ils ont étouffé leur adversaire, acculé dans son camp la quasitotal­ité du match et ont permis à leur charnière de piloter à sa guise. Et comme par enchanteme­nt, on a retrouvé un Willie Du Plessis lumineux.

Les Columérins, de leur côté, étaient très déçus de leur prestation, comme ne le cachait pas Julien Sarraute : « Quand on est aussi indiscipli­nés que nous l’avons été ce soir et qu’on ne respecte pas le plan de jeu, on ne peut rien espérer. Nous avons été absents des débats, sous pression en permanence dans notre camp. Nous avons montré ce soir un visage que je ne veux pas voir. » Voilà un constat que l’on entendait la semaine passée côté landais. De quoi méditer, pour les uns comme pour les autres, sur le caractère éternel de ce jeu, qui demande, avant le talent, le don de soi au service du collectif. Si Benoît Dauga a été un géant de ce jeu, c’est parce qu’il avait d’abord cette qualité, avec le talent en plus.

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