Fin de bloc au goût amer

DÉFAITS POUR LA DEUXIÈME FOIS À LA MAISON, LES VAROIS FERMENT CE BLOC AVEC DE LA FRUSTRATION, MAIS AVEC LA CERTITUDE QU’ILS SONT À LEUR PLACE.

O «n sait qui l’on est, d’où on part, et où on doit être à la fin du championnat. » Après la défaite face à Blagnac, Grégory Le Corvec a mis fin à l’embellie. Après trois succès sur les quatre dernières rencontres (Tarbes, Chambéry et à Cognac), le promu (19 points) était plus proche du top 6 (Suresnes, 24 points) que du premier relégable (Rennes, 8 points) : « On voulait surtout gagner pour se laisser la possibilité de voir vers le haut, et d’aller vers ce troisième bloc avec moins de pression et plus de certitudes. » C’est raté !

Alors qu’a-t-il manqué aux Jaune et Vert pour accrocher un autre gros de cette Nationale, dans son antre d’André-Véran ? Le manager général a révélé un premier état de fait : « On est émoussés. C’est assez frustrant sur notre tableau de marche, et les aspects où l’on veut progresser. On n’a pas été à notre image, surtout à domicile. » Notamment sur les sacro-saints fondamentaux où, à l’accoutumée, Hyères-Carqueiranne-LaCrau est imprenable sur sa terre : « On a été pris dans le combat, le jeu au sol… C’est difficile de jouer au rugby dans ces cas-là. En plus, on a manqué de pragmatisme. En résumé, Blagnac a été bien meilleur que nous, et nous rappelle que certaines équipes sont bien plus rompues à l’exigence de la Nationale. »

« LE BLOC QUI NOUS ATTEND SERA ENCORE PLUS COSTAUD »

En ce sens, en bon capitaine, Joaquim Beaumont a estimé que les siens étaient retombés dans les travers du début de saison, et de ce premier revers initial face à Bourgoin (22-30) : « Je ne veux pas qu’on se serve de la fatigue comme excuse. Tout le monde joue le même nombre de rencontres. On découvre ce rythme, on apprend à vivre avec. Maintenant, on doit arrêter de faire des fautes bêtes. Il n’y a pas un monde entre nous et les autres équipes. On doit être plus efficaces, et propres en défense. C’est dommage de finir sur une rencontre où l’on déjoue. »

À force de rivaliser, voire d’accrocher des beaux noms du rugby français (Albi, Tarbes et Chambéry), le RCHCC a élevé ses standards, quand bien même le club et ses joueurs découvrent la division : « C’est normal, ce bloc ne peut pas être très positif avec cette défaite, a poursuivi Le Corvec. Maintenant, il faut le digérer. Il est temps de se régénérer et de récupérer des blessés, car, le bloc qui nous attend sera encore plus costaud. »

Avant la trêve de décembre, les équipiers de Damiani sortiront quatre fois (Rennes, Dax, Nice, Bourjoin-Jallieu) pour une seule réception (Narbonne). Le bilan à l’extérieur est plutôt flatteur avec un succès (Cognac) et un défensif (Suresnes). « Que vous dire à part que ça sera dur, et qu’il faut surtout qu’on poursuive notre travail, a conclu Le Corvec. Nous sommes dans le vrai. Pour le maintien, il faut prendre des points partout et surtout chez nous. Il faut qu’on garde notre volonté de batailler sur tous les terrains, en commençant par Rennes, dans quinze jours. »