Dax évite le piège rennais
LES DACQUOIS REMPORTENT UNE VICTOIRE BONIFIÉE, NON SANS DIFFICULTÉS, CONTRE DES RENNAIS ACCROCHEURS…
L’analyse du résultat comptable de ce soir est presque parfaite pour Dax. Une victoire bonifiée, quatre essais marqués sans en encaisser un seul, donne l’image d’une prestation aboutie. Mais il est courant de constater qu’en sport, le score ne reflète pas toujours la physionomie d’une rencontre. En particulier ce match opposant Dax (2e) à Rennes (13e), précédé par un vibrant hommage au décès de l’immense Benoît Dauga qui surpassait, par sa personnalité, toutes les ancestrales rivalités landaises. Après un match difficile à Albi et l’absence de plusieurs cadres partis en sélection, le staff dacquois abordait ce match avec une certaine crainte. Comme le confirme l’entraîneur Marc Dal Maso : « Dans ce championnat, gagner à la maison n’est pas chose facile. Vu le classement, on pourrait penser que le promu rennais est une équipe facile à manoeuvrer, mais leur performance de ce soir démontre que Rennes est une belle équipe, accrocheuse et téméraire. Ils nous ont perturbés par la stratégie d’un rugby simple et efficace… » En effet, si l’on conjugue les facteurs liés à la qualité de l’opposition, une composition d’équipe remaniée et une rosée tout automnale, on entrevoit le scénario d’un film dont le titre est trompeur…
UN PLAN RENNAIS DE DÉSTABILISATION
Du côté breton, les intentions étaient claires en venant défier le dauphin. C’est le manager rennais, Kévin Courtis, qui s’en fait l’écho mais qui peste aussi sur un traitement arbitral qui aurait pu être, d’après lui, plus cohérent : « Je suis content que nous ayons pu faire déjouer cette très belle équipe dacquoise. Je suis fière de mes gars, car ils ont su maintenir les Landais chez eux, avec l’espoir de nous nourrir de leurs fautes. Mais je voudrais quand même dénoncer la fâcheuse habitude qu’a le corps arbitral, à considérer la petite équipe d’un match, est toujours coupable d’une forme de présomption de culpabilité. C’est mon avis, mais le match était suffisamment difficile, pour ne pas y ajouter de la difficulté in- duite par des décisions incohérentes ! » Une chose est sûre, les Rennais ont réussi leur coup une grande partie du match. Les Dacquois ont été mis en difficulté sur leur conquête. La mêlée landaise a été perturbée par la filouterie bretonne et les ballons perdus en touche, mon- trent que l’alignement rennais était à la hauteur du reste de l’équipe. Pour autant, le der- nier quart d’heure entaché par des accrochages et des cartons jaunes, a permis aux Landais de creuser le score, face à des Bretons réduits à 13 contre 14. L’histoire retiendra évidemment plus le résultat, que la manière. Grâce à cette victoire bonifiée, Dax recolle à trois longueurs du leader Valence-Romans défait pour la première fois de la sai- son à Albi (21-14). Seule ombre au tableau du soir pour les Dacquois, la probable grave bles- sure du pétillant ailier, Alexandre Pilati…