Midi Olympique

Le Mondial dans la peau des Bleues

DÉSIREUSE DE RAMENER UN SOUVENIR ÉTERNEL DE LEUR AVENTURE NÉO-ZÉLANDAISE, UNE GRANDE MAJORITÉ DES BLEUES A DÉCIDÉ DE PASSER SOUS LES MAINS EXPERTES DE TATOUEURS LOCAUX POUR GRAVER DIFFÉRENTS MOTIFS… ON VOUS DÉVOILE LESQUELS.

- Par Simon VALZER, envoyé spécial simon.valzer@midi-olympique.fr

C’est bien connu : quand vous faites un voyage mémorable, vous voulez en ramener des souvenirs. Des tas, même, histoire que ces derniers vous aident, de temps à autre, à vous replonger dans cette aventure l’espace de quelques secondes. Les Bleues ont exactement la même démarche. Sauf qu’elles ont décidé de franchir l’étape supérieure : ce souvenir, elles ont carrément voulu l’inscrire sous leur peau, en se tatouant. Mais quoi ? Après une rapide réflexion, un tatouage s’est imposé, et celui consiste en quelques mots : « H marie me te Hiakai », ce qui signifie « Humbles et Affamées » en langue maorie, soit la devise que les Bleues ont choisies en début d’aventure. La capitaine Gaëlle Hermet nous racontait la démarche après la victoire en quart de finale contre l’Italie : « Nous étions plusieurs à nous dire que si on avait la chance de vivre cet évènement, on voulait se faire tatouer notre devise « Humbles et affamées » en langue maori. Déjà parce que cette devise à une significat­ion énorme à nos yeux, et en maori parce qu’on voulait l’ancrer dans la terre du rugby pour en garder un souvenir incroyable qui, je l’espère, nous verras aller au bout ! » La troisième ligne Julie Annery nous en parlait aussi quelques semaines auparavant, alors que le groupe venait de s’installer à Whangarei et que certaines filles venaient de sauter le pas : « Certaines filles sont allées se faire tatouer, d’autres ont pris des rendez-vous pour les semaines à venir. Je n’ai jamais été trop tatouage, mais j’y songe. Le fait de vivre en NouvelleZé­lande, de comprendre l’importance des tatouages au sein de la culture maorie, ça donne envie d’en garder un souvenir à vie. Mais si je m’en fais un, j’espère que je pourrai le regarder en me disant qu’on a été sacrées championne­s du monde en NouvelleZé­lande,

au pays du rugby. Si j’en fais un, je n’en referai pas d’autre. Tout le monde me dit que dès qu’on en fait un, on en veut d’autres, mais cela ne m’arrivera pas. En revanche, certaines en ont fait trois d’un coup ! » Et en bonnes joueuses de rugby, les filles du XV de France ont fait ça de façon… collective, dirons-nous. À tel point qu’un recensemen­t précis est difficile à faire : « Je pense qu’il y a bien la moitié du groupe qui y est passé, évaluait Gaëlle Hermet, peut-être les deux-tiers… Certaines ont tatoué la devise, d’autres ont voulu faire apparaître leur famille, le pays, la Coupe du monde… »

HERMET : « CELA VA NOUS LIER À VIE »

La liste des joueuses à être passées sous les mains expertes d’un artiste tatoueur est donc longue comme le bras. On y trouve Rose Bernadou, Assia Khalfaoui, Manae

Feleu, Gaëlle Hermet, Pauline Bourdon, Annaëlle Deshaye, Safi N’Diaye ou encore Marine Ménager pour ne citer qu’elles. Pour organiser un tel mouvement, il a aussi fallu quelques contacts locaux. Et c’est la jeune deuxième ou troisième ligne Manae Feleu qui s’en est chargée, elle qui a de solides connexions avec le pays au long nuage blanc pour y avoir passé trois ans d’études : « J’ai guidé des filles pour les tatouages, parce que mon père en est recouvert et qu’il connaît beaucoup de tatoueurs ici. Il est fou des tatouages ! Il connaît plein d’adresses de bons tatoueurs. À chaque fois qu’on allait quelque part, il envoyait des messages pour nous prendre des rendez-vous, mais des filles se sont débrouillé­es toutes seules. » La Grenoblois­e aussi, a franchi le pas : « J’en ai fait un, sur les côtes. Les filles le trouvent gros, mais moi je ne trouve pas. À côté de ceux de mon père, c’est de la gnognotte (sic). J’ai voulu y faire apparaître ma famille car malgré la distance, on est tous très proches, on a toujours eu ce lien fort. Quand ça ne va pas, c’est toujours vers eux que je me tourne en premier. C’était important de les faire apparaître sur ce tatouage. » Quasiment au même endroit que Gaëlle Hermet : « Moi, je l’ai fait sur les côtes, sous la poitrine », nous confiait la Toulousain­e. Et question douleur ? « Franchemen­t, ça ne fait pas mal », tranchait la flanker. Et même si certaines ont plus souffert que d’autres, le jeu en valait bien la chandelle, comme concluait Hermet : « Au-delà de cet évènement qui va nous lier à vie, ces tatouages nous rappellero­nt aussi quotidienn­ement ce lien et cette aventure. »

Icon Sport

Les organisate­urs de la Coupe du monde 2021 ont eu une petite frayeur dans la semaine. La raison ? La billetteri­e, et des scores décevants au vu des affiches proposées et du niveau de compétitio­n. À deux jours de l’évènement, seulement 20 000 billets avaient trouvé preneurs. Le jour du match, le chiffre était passé à 23 000. Autant dire que l’Eden Park, dont la capacité était de 42 000 personnes risquait de sonner creux. Le jour du match, la tendance s’est confirmée. Pour Canada Angleterre, l’Eden Park n’était qu’au tiers plein. Au final, l’affluence totale s’est élevée à 22 043 spectateur­s.

… Mais 8 000 billets vendus après le coup de sifflet final

Visiblemen­t gênés par cette affluence décevante, les organisate­urs ont publié un communiqué pour égayer un peu l’ambiance, en annonçant que la qualificat­ion des Black Ferns pour la finale avait déclenché un raz de marée sur la billetteri­e en ligne de la Fédération néo-zélandaise. Pas moins de 8 000 billets ont été vendus dans l’heure qui a suivi le coup de sifflet final.

Inquiétude pour Lindelauf

Touchée à un genou en cours de deuxième mi-temps, peu après son entrée, la pilier Coco Lindelauf a dû quitter la pelouse avec l’aide du médecin du XV de France, Romain Loursac. Elle a passé des examens complément­aires dès le dimanche mais sa blessure pourrait être sérieuse.

Remise des maillots avec des clips vidéos

Vendredi soir, les filles du XV de France Féminin ont procédé à leur traditionn­elle remise des maillots. Le staff a souhaité agrémenter ce moment de vidéos commandées en avance aux proches des joueuses, chacune recevant un message personnali­sé de France.

de Laporte

Le président de la FFR Bernard Laporte est arrivé dans la journée de vendredi. Visiblemen­t en grande forme, et sans souffrir du jet-lag, le président à logiquemen­t participé à la cérémonie de remise des maillots, et a remis chaque maillot aux joueuses en leur adressant un mot. Il a aussi donné un discours vibrant, insistant sur son expérience de sélectionn­eur et le fait qu’il n’aurait pas aimé être à la place de Wayne Smith et des Black Ferns qui avaient toutes les raisons de redouter cette équipe de France. Il a conclu son interventi­on sur le fait que les joueuses du XV de

France avaient joué un rôle dans l’augmentati­on des licenciées féminines françaises, et qu’il était un président heureux. Un discours qui, selon les dires, a galvanisé les joueuses.

civière En berne… Le discours vibrant Rowland sortie sur

Coup dur pour l’Angleterre, qui a perdu son arrière Helena Rowland à la 44e minute de la demi-finale contre le Canada. L’arrière des Red Roses a subi une sérieuse blessure à la cheville gauche et est restée au sol.

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Photos DR Safi N’Diaye, Rose Bernadou et Annaëlle Deshaye ont toutes trois pris le temps d’aller se faire tatouer. FRANCE (2) > FRANCE (3) >
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Photo Emily Scarratt et les Anglaises ont finalement pris la mesure de valeureuse­s canadienne­s. Elles retrouvero­nt les Néo-Zélandaise­s en finale.
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