Midi Olympique

L’Angleterre était trop forte

DANS UNE RENCONTRE DÉBRIDÉE, L’ANGLETERRE A RÉUSSI À VENIR À BOUT DE CORIACES CANADIENNE­S POUR S’OFFRIR UNE HUITIÈME FINALE. LES FRANÇAISES SONT PRÉVENUES : OBTENIR LA TROISIÈME PLACE NE SERA PAS CHOSE AISÉE FACE AU CANADA.

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On a cru que la rencontre se résumerait à un long et brutal choc des conquêtes. Allant de touches, en mêlées, en ballons portés, les principale­s qualités des deux équipes. Il n’en fut finalement rien, tant la rencontre fut ponctuée de courses débridées et contres assassins.Toutefois, on ne se refait pas. C’est pourquoi l’Angleterre a ouvert la marque avec un essai de Marlie Packer inscrit après un bon vieux ballon porté des familles, initié après une touche à cinq mètres de la ligne canadienne. Mais les Anglaises ont ensuite doublé la mise avec une course de 50 mètres de l’arrière Rowland qui navigua dans la défense canuck avant de servir son ailière Dow. 12 points marqués en 18 minutes, on s’est alors dit que l’après-midi des Canadienne­s allait être long et douloureux. Et puis non. Leur demi de mêlée Justine Pelletier nous a fait une Laure Sansus : départ au ras de sa mêlée devant ses 40 mètres, enfumage en règle de la flanker Packer, sprint, débordemen­t de l’ailière MacDonald et de la demi de mêlée Infante coup de pied à suivre au fond du terrain bien suivi par… la flanker Karen Paquin, qui résista au retour de la troupe anglaise.

LA REVANCHE D’ABBY DOW

Enfin revenues au score, les Canadienne­s ont ensuite voulu prendre les Anglaises devant : après un bon ballon porté et un pilonnage en règle de la ligne anglaise, les protégées du sélectionn­eur Kévin Rouet écarté la balle pour trouver la centre Corrigan qui pu aplatir. 12-12 après la première demi-heure de jeu, la rencontre était finalement beaucoup plus tendue que prévu. Scarratt donna un mince avantage aux siennes avant la pause (15-12). Malgré une nouvelle pénalité de la centre anglaise, le Canada se retrouvait dès la 46e minute au pied des poteaux anglais, pilonnant sans relâche. Le troisième essai allait arriver… sauf que le Canucks ont perdu le ballon à un mètre de la ligne anglaise. Et là, contre toute attente, les joueuses de Sarah Hunter ont relancé de leur en-but. La balle est parvenue jusqu’à l’ailière Claudia MacDonald, qui traversa toute sa moitié de terrain en diagonale pour retrouver l’autre ailière anglaise, Dow qui termina sa course par un splendide raffut sur sa vis-à-vis Farries. Clairement, les Anglaises venaient de marquer un essai à 14 points. Et Abby Dow venait de prendre une sacrée revanche sur la vie. Pourquoi ? Parce que cette dernière s’était fracturé la jambe au mois d’avril dernier, contre le Pays de Galles. Ses chances de participer à la Coupe du monde étaient minces. Mais moins de six plus tard, elle était remise. À la plus grande stupeur de son sélectionn­eur, Simon Middleton : « Notre équipe médicale a passé des nuits entières avec Abby, et elle s’est engagée à fond dans sa rééducatio­n, ce qui explique ses performanc­es d’aujourd’hui. De plus, elle et Claudia ont uni leurs efforts pour marquer l’essai qui change le match… Avec la saison qu’elles ont eue, on ne peut pas décrire ce genre de choses. L’essai d’Abby était incroyable et c’est l’un de ces moments de magie du sport, parce que son parcours est incroyable. » Malgré un dernier essai en force de la troisième ligne remplaçant­e canadienne Beukeboom, l’issue du match était réglée. Les Anglaises étaient trop fortes, une fois de plus.

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