Midi Olympique

La balade des gens heureux

- Par Philippe ALARY À Auch, samedi 18 heures. Arbitre :

S’imposer sur le plateau bigourdan comme ce fut le cas des Auscitains fin octobre n’est pas une mince affaire. Mais il faut croire que la proximité joue en faveur de Gersois déjà victorieux (30-23) sur l’herbe de François-Sarrat le 16 octobre 2021. Les Auscitains avaient emboîté le pas aux Fleurantin­s, vainqueurs, eux, sur un score quasi analogue lors de la journée inaugurale : 3025. Consolatio­n côté lannemezan­nais, Adriaan Rabie est le seul blessé majeur recensé dans les locaux de l’infirmerie.

famille Un air de déjà-vu Coïncidenc­e en

Mickaël Carré, le coentraîne­ur de Fleurantin­s, battus sur leurs terres pour la première fois le 30 octobre, était spectateur une semaine plus tard de la confrontat­ion de Fédérale 2 entre Léguevin et l’USEP disputée par son fils Paul. Et le promu garonnais (dont il a été l’entraîneur par le passé) a lui aussi mordu la poussière à domicile, ce qui ne lui était pas encore arrivé.

À «titre personnel, c’est vrai que ce rendez-vous me tient particuliè­rement à coeur. Mais je pense d’une manière plus générale que le sentiment qui prédomine, c’est l’enthousias­me. Auch, c’est un club emblématiq­ue, avec un beau stade, une chouette pelouse. Le premier reçoit le deuxième, il y aura du monde, comme d’habitude me direz-vous si ce n’est que là, l’air de rien, c’est l’heure des premiers comptes. » Souriant, Laurent Dossat, le headcoach niortais que la perspectiv­e d’un détour par le Gers limitrophe de sa Bigorre natale n’inhibe pas : « Pas de pression, non, mais un maximum de déterminat­ion. Les joueurs doivent éprouver du plaisir à honorer ce genre de rendez-vous, c’est aussi pour ça qu’ils s’y filent à l’entraîneme­nt », affirme celui dont Bertrand Cazamayou est le principal associé.

SEREIN COMME UN AUSCITAIN

Côté gersois, Clément Briscadieu, s’il savoure à sa juste valeur l’exploit accompli aux dépens de Lannemezan, se garde bien, tradition toute de modestie gasconne oblige, de monter sur le petit nuage de l’euphorie : « Impossible ! Le calendrier n’autorise aucun répit mais appelle au contraire à une remise en question permanente. Regardez comment les équipes de la deuxième moitié du classement se sont refait une santé. Et puis, il ne faut pas oublier non plus que le deuxième bloc nous avait laissé un sen- timent mitigé. Nous étions partis dans l’intention de récupérer des points, tout en sachant que l’opposition serait relevée, voilà… » poursuit le colistier de Frédéric Pujo au sein du staff piloté par Gregory Menkarska. Pour autant, nul ne boude son plaisir : « Cinq victoi- res et un match nul pour une seule défaite à l’appro- che de l’hiver, je pense que nous aurions signé des deux mains si on nous l’avait proposé. La différence principale entre cette toute nouvelle Nationale 2 et la Fédérale 1, c’est qu’il n’y a plus de petites équipes. Et celui qui n’est pas prêt est puni sur le champ d’une défaite. » Prêts pour ne pas dire, « armés de pied en cap », Auscitains et Deux-Sévriens le sont. On n’en attend pas moins il est vrai des protagonis­tes du « combat des chefs », pour reprendre l’expression consacrée. Une affiche excluant les patronymes de Brun (dans le camp des recevants), de Bretagnoll­e et de Digout chez les visiteurs. Davetawalu, Grundlingh, Meron, Russell et Marché sont de re- tour tout comme Debets, Gaignard, Mahoni et Capezzone-Saez dans les rangs du leader.

Il est mitigé. Un seul point pris en déplacemen­t, ce n’est pas suffisant même si nous ne sommes pas loin du compte non plus. Cette première victoire à l’extérieur, nous l’espérons tous, sachant que la motivation de tous ceux qui évoluent à domicile est décuplée, la nôtre comprise.

Effectivem­ent, ce secteur reste un socle dont tout le monde connaît importance fondamenta­le étant donné que, de toute façon, plus on s’élève dans la hiérarchie, plus les défenses sont performant­es. Attention, Lannemezan et Fleurance viennent par exemple de perdre chez eux, mais cela n’enlève rien à leur valeur. Parfois, tel effectif est décimé par les blessures, sans parler de la fatigue qui entre plus ou moins ponctuelle­ment

Une place qualificat­ive nous comblerait au même titre que le sans – faute à domicile Pour le moment, nous sommes dans les clous. En ce qui concerne Arcachon, s’imposer par un tel écart à Fleurance atteste d’un certain volume de jeu et de la volonté de ne pas céder un pouce de terrain. Comme quoi il ne fallait pas se fier au classement qui était celui de cette équipe en début de saison.

par Ph. A. Propos recueillis

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