Midi Olympique

Boucle-t-il. Et revenir de la chasse aux Sangliers avec, pourquoi pas, un nouveau bonus défensif.

- Par Mathilde LACROUTS À L’Isle-Jourdain, dimanche 15 heures. Arbitre : Par Olivier GAGNEBIEN À Langon, dimanche 15 h 15. Arbitre :

C’est officiel depuis dimanche dernier : Pamiers est le nouveau patron de cette poule trois. Oui ! Oui, vous avez bien lu ! Les Ariégeois, qui ont atomisé Tulle sur le score de 51 à 12, ont engrangé de précieux points leur permettant ainsi de prendre la tête (au goal average) de la poule devant Valence d’Agen (à égalité de points).

Cédric Gati, le troisième ligne, capitaine de cette équipe apaméenne, est fier de ses hommes : « Nous revenons de loin, commente le capitaine. Peu de monde s’attendait à nous voir en tête cette saison. Mais on est là ! Cependant, comme je l’ai dit à l’équipe dimanche soir après le succès face à Tulle, je ne veux pas d’« enflammade ». J’espère juste que les gars vont continuer à se libérer car c’est comme ça qu’on va faire de belles choses cette saison. »

Vous l’aurez donc compris, les joueurs de Pamiers ne s’enflamment pas. Mais une xpetite allumette supplément­aire de victoire ce week-end à l’Isle-Jourdain ne serait pas pour leur déplaire : « Ce succès face à Tulle nous a fait du bien, confie Cédric Gati. Il nous a permis de prendre vraiment confiance en nous. À l’Isle-Jourdain, nous savons qu’un gros challenge nous attend. Les Gersois ont une belle équipe. Nous n’oublions pas qu’ils ont disputé la finale de Fédérale deux l’an passé. Leur défaite à domicile face à Saint-Sulpice nous surprend un peu. Nous savons qu’ils nous attendront de pied ferme après deux écueils à domicile. Nous devrons donc être très vigilants. Nos futurs adversaire­s sont bien organisés dans le jeu cou- rant et très solides devant. »

Les Apaméens visent-ils un coup hors de leur base ? : « Bien sûr qu’on va essayer, confie le capitaine ariégeois. On verra s’il y a la place ou pas. Mais, quoiqu’il en soit, nous ferons en sorte d’avoir toutes les armes en mains. Sans aucune prétention mais avec un peu d’ambition. »

RÉACTION ATTENDUE

Du côté de L’Isle-Jourdain, la dé- faite concédée face à Saint-Sulpice sur le score de 3 à 17, a laissé quelques traces. Ce dimanche, lors de l’accueil du nouveau pa- tron de la poule, les hommes de Paul Aygobère auront à coeur de réagir : « Nous nous sommes par- lé en début de semaine, explique le coentraîne­ur Aygobère. Après un gros début de saison pour un pro- mu, je pense que nous avons bais- sé la garde. Rien n’est catastroph­i- que. Cette équipe a des ressources et nous savons sur quoi nous appuyer. Cette semaine, tout le monde s’est remis en question, des joueurs en passant par les entraîneur­s. Nous avons besoin de renouer avec le succès à domicile. Il faudra que nous nous jetions dans la bataille pour empocher les quatre points. Je sais que c’est à notre portée. Face à Pamiers, nous serons con- damnés à l’exploit ! » L’Isle-Jourdain en a sous la pé- dale. Une victoire face au patron de la poule permettrai­t aux Gersois de reprendre confiance et de se re- lancer dans cette poule.

BERGERAC : « PAS LE FEU AU LAC »

Avec six revers en sept matchs et malgré la bagatelle de cinq bonus défensifs et de trois succès abandonnés dans le money-time, Bergerac se cherche.

« C’est la conjugaiso­n d’un calendrier compliqué, d’un manque de réussite et d’un excès de fautes et d’engagement, relève le patron du club Alexandre Frontère. Ça ne se joue pas à grand chose ; psychologi­quement passer si près pèse un peu, mais il faut régler la mire. » Quels espoirs nourrir à la veille de s’en aller défier Salles invaincu sur ses terres après avoir eu la peau des Eléphants nantais ? « Il n’y a pas le feu au lac, mais il faut casser, au plus tôt, cette spirale »,

incertain Meysonnier-Joffre très

Sorti sur blessure (luxation doigt et choc à la tête) face à Barbezieux­Jonzac, Anthony Meysonnier-Joffre est très incertain face à Bergerac. En cas de forfait, il devrait être suppléé par Jean-Baptiste Barrère apparu deux fois comme impact-player après en avoir terminé avec sa déchirure à un mollet ou par Anselme Cellier débarqué à Salles à l’intersaiso­n en provenance de Mallemort Brive. De son côté, Nicolas Plagnot qui a rejoué, dimanche une mi- temps au talon, postule pour la venue des Dordonnais.

C’est l’affiche du jour entre deux clubs au coude à coude. Le patron face à son dauphin.Avec ce second voyage de rang, Mauléon s’en va défier Langon sur ses terres de Gironde. Sa puissance de feu s’en va se coltiner le rideau quasiment le plus imperméabl­e de Fédérale 1. Avec l’envie de faire sauter son coffrefort. Face aux Eléphants nantais, dénominate­ur commun aux deux clubs, Mauléon a montré qu’il avait des épaules pour voyager et ramener quelque chose dans ses bagages quand Langon (-4) est sorti de cette rencontre de fin d’été frustré, son rideau défensif haché. « On avait montré des largesses défensives, mais globalemen­t, et malgré le revers, Nantes avait été un match abouti », relève son technicien, l’ancien centre du stade montois Romain Cabannes. Depuis, les Stadistes ont resserré les boulons, quatre essais encaissés en cinq matchs, et retenu l’avertissem­ent. « Sans une défense individuel­le et collective, on ne peut pas exister », glisse Christophe Hamacek.

Bref, pas question pour eux, avec ce nouveau passage au révélateur, de subir un second revers à la maison. Le temps est à y bâtir un troisième succès de rang. « On a raté notre premier grand rendez-vous face à Nantes et l’on veut montrer que quel qu’ait été notre calendrier, on n’est pas là par hasard », se projette Romain Cabannes. « Mauléon est un nouveau test à fort enjeu ; c’est symbolique, mais il y a l’importance de marquer le coup en étant pragmatiqu­e et précis. » « Il y a, à Mauléon, une âme, une intelligen­ce tactique, une bonne lecture de jeu et de la générosité, enchaîne le Stadiste Christophe Hamacek. On est devant une tâche ardue, très certaineme­nt la plus grosse opposition de ce premier tiers de championna­t ». « À Comberlin, je me sens chez moi, j’y suis plus performant qu’ailleurs enchaîne son capitaine, Richard Jenkins. Mauléon est un scalp à prendre pour continuer à construire notre chemin. »

« LA PRESSION SUR LANGON »

À 200 kilomètres de là, Mauléon est prêt à relever ce nouveau défi huit jours après être passé à deux doigts d’un revers face à Bergerac dans le money time. À aller chercher, avec son métronome et ouvreur Florian Aguer, « il est en confiance et enquille bien » sourit son entraîneur Christophe Dessasis, son quatrième succès de la saison en voyage. «À Bergerac, cela a été compliqué en mêlée fermée, chaque dimanche on rend des kilos, mais sur nos introducti­ons on a eu nos munitions et l’on n’a encore pas lâché un match cette saison », relève Christophe Dessasis.

Entre ces deux cadors actuels, six succès en sept matchs de part et d’autre, le rendez-vous sent la saine tension et l’indécision. Pour ces deux-là, il y a quatre-vingts minutes pour marquer un peu plus encore les esprits… avant de se glisser dans une nouvelle petite semaine de relâche. Le sourire aux lèvres. Ou pas.

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