Les Bleus ont accepté le combat

Certes, les Bleus ont souffert devant. Peut-être même comme jamais, ou en tout cas depuis bien longtemps. Mais, s’il est évident que les Springboks ont su revenir dans le match en première mitemps à la grâce d’une domination physique et d’un jeu frontal (même s’il faut aussi souligner leur volonté de produire un jeu de mouvement à certains instants de la rencontre) qui ont fait leur légende, il s’agit de ne pas sous-estimer l’énorme réaction française en fin de rencontre. Parce que c’est sur leur point fort que les Bleus ont fini par écoeurer leurs adversaires dans l’ultime ligne droite. Des hommes de Fabien Galthié qui, conscients de l’immense défi qui les attendait dans le combat samedi à Marseille, avait clamé à de multiples reprises la semaine dernière qu’ils sauraient répondre. Alors oui, ce fut loin d’être un long fleuve tranquille mais ils ont tenu leur promesse. Comme dans la plupart des grands rendez-vous ces récentes années, les débats furent brutaux, voire même violents. Mais le XV de France l’a accepté et assumé.Après la finale de Champions Cup 2021 entre Toulouse et La Rochelle qui avait été aussi d’une folle intensité physique, l’entraîneur des avants stadistes Jean Bouilhou nous avait ainsi confié sur le terrible paquet d’avants maritime : « Contre les Rochelais, les autres équipes avaient un peu refusé ce combat devant. Je pensais qu’il fallait s’affronter, passer par cette étape. […] On a été comme un roseau. On a subi mais jamais rompu. […] L’équipe a été résiliente et a trouvé les ressources pour cabosser La Rochelle quand il le fallait. » La même recette, finalement, que les Bleus ont appliquée samedi. J. Fa.