« C’était Barnes le mec le plus dangereux »
On me dit que ce match a été « violent », « dangereux », « effrayant ». Au-delà de trouver ces affirmations pour le moins exagérées (le jeu de l’Afrique du Sud ne ressemble en effet à aucun autre du circuit) je me dis surtout que le seul mec qui ait été vraiment « dangereux » sur cette rencontre, c’est l’arbitre. Je sais, je sais… Ce que j’écris n’est pas politiquement correct, l’arbitre fait partie du jeu et on n’est pas au foot… Je sais tout ça… Mais pourquoi diable pourrait-on juger les joueurs, les entraîneurs et pas les arbitres, après tout ? Ils sont professionnels, n’est-ce pas ? Personnellement, et quand bien même Wayne Barnes dirigeait samedi soir le 101e match international d’une très belle carrière, je n’ai pas trouvé l’Anglais à la hauteur de l’évènement et je tiens aujourd’hui à le dire. Au Vélodrome, j’étais en tribunes et à mon sens, M. Barnes a désorganisé ce match et agacé les joueurs : parce qu’il n’a pas été clair dans ses décisions et tendancieux sur tous ses coups de sifflet. Au niveau des rucks, il sanctionnait par exemple une fois sur deux les soutiens entrant sur le côté des regroupements. Il a aussi sifflé une pénalité contre Sekou Macalou alors que celui-ci, qui avait été mis au sol après avoir percé le rideau défensif adverse, avait relâché son ballon avant de repartir à l’assaut… Et d’être arrêté par Barnes. Il ne fut pas non plus vraiment clair sur l’essai de Sipili Falataea et de l’extérieur, j’ai même ici l’impression qu’il a un peu « expédié » le revisionnage de cette action… qui au demeurant nous comble tous de joie. Barnes ? Il a enfin décrété un en-avant imaginaire entre Willie Le Roux et son ailier, Kurt-Lee Arendse, alors que la passe était parfaitement valable. En clair, il n’y eut pas de fil directeur dans la prestation de Wayne Barnes et de ce fait, ce match qui aurait pu être « extraordinaire » a juste été « superbe ». Au Vélodrome, j’ai d’ailleurs remarqué que les joueurs étaient agacés, interloqués par cet enchevêtrement de décisions équivoques et en fin de match, lorsque Charles Ollivon s’est avancé vers l’arbitre anglais pour lui demander des explications, il fut éconduit avec ce que j’ai pris, en direct, pour du dédain. Suis-je trop dur avec Wayne Barnes ? Hors-sujet ? Vous me demandez de donner mon ressenti et à chaud, c’est ce qui me vient immédiatement à l’esprit ; pour en avoir parlé avec plusieurs anciens coéquipiers, je ne suis d’ailleurs pas le seul à défendre cette opinion. Pour le reste, je dirais simplement que le chemin est encore immensément long avant un hypothétique titre de champion du monde et qu’en ce sens, ce dernier match face aux Springboks fut une bonne piqûre de rappel, une chance en or de savoir enfin à quoi ressemble un très gros test international. De ce match, je retiens finalement que le staff des Bleus a frappé très fort en repositionnant Sekou Macalou à l’aile. Franchement ? C’est son poste ! Je l’avais devant moi tout le match : il s’impose sous les ballons hauts, défend très fort et crée des brèches. Peut-on rêver d’un meilleur « impact player » ?