Fabien Galthié.
DUPONT SUSPENDU QUATRE SEMAINES
Antoine Dupont est suspendu quatre semaines après son carton rouge reçu contre l’Afrique du Sud pour un geste dangereux sur Cheslin Kolbe. Il sera donc absent pour les deux prochaines journées de Top 14 (Lyon et Perpignan) mais aussi le déplacement au Munster en Coupe d’Europe avec le Stade toulousain. Expulsé lors du même match, Pieter-Steph du Toit a lui écopé de trois semaines.
GALTHIÉ NOMMÉ POUR LE TITRE D’ENTRAÎNEUR DE L’ANNÉE…
Fabien Galthié sort d’une année com- plète avec le XV de France, douze matchs, douze victoires, un titre du grand chelem et en bonus le scalp de toutes les grandes nations du rugby mondial. Il est donc tout naturel que le sélectionneur des Bleus se retrouve dans cette liste, pour le gain de la récompense de meilleur entraîneur de l’année. Mais la tâche ne sera pas si facile au vu de la concurrence. Le pre- mier concurrent c’est Andy Farrell, sélectionneur de l’Irlande, auteur lui aussi d’une saison exceptionnelle, treize matchs, deux défaites dont une face à la France, mais les Irlandais ont réussi l’exploit de faire chuter les All Blacks trois fois en une année, dont deux victoires sur le sol néozélandais. Mais malgré cette série impressionnante le XV du Trèfle n’a pas remporté de titre. Les deux autres concurrents, sont les sélectionneurs des deux équipes féminines finalistes de la Coupe du monde, Simon Middleton qui dirige la sélection anglaise, battue en finale contre les Néo-Zélandaises et Wayne Smith, lui récent champion du monde avec les Black Ferns.
… ET DUPONT POUR CELUI DE MEILLEUR JOUEUR
Si Fabien Galthié a logiquement attiré à lui les louanges, Antoine Dupont, le demi de mêlée du XV France et du Stade toulousain, fait partie de son côté des nommés au titre de meilleur joueur du monde. Vainqueur du Grand chelem avec le XV de France et capitaine des Bleus, Dupont est ici accompagné de Lukhanyo Am, Josh van der Flier et Jonathan Sexton Pour rappel, le numéro 9 français a déjà remporté en octobre dernier l’Oscar d’Or et l’Oscar Monde Midi Olympique, et fut élu meilleur joueur du monde l’an passé. En route pour le doublé ?
Mercredi midi, au CNR de Marcoussis, a été présentée à la presse l’entreprise SAS France, leader mondial de l’analytique, de la donnée statistique, et qui collabore avec le XV de France depuis maintenant plusieurs années. Pour rappel, un match de rugby comporte des dizaines de milliers de données statistiques et afin de les trier, puis de les rendre intelligibles au staff des Bleus, les interventions de SAS France, qui recense aujourd’hui les données de quelque 1438 matchs (dont 36 du XV de France), sont désormais déterminantes pour que le XV de France conserve un avantage concurrentiel sur ses adversaires.
« On s’est alors mis à réfléchir sur tout sans ne rien s’interdire, expliquait
Avec ces données, on a ouvert le champ des possibles dans l’analyse de l’adversaire en répondant simplement à ces deux questions : « Qu’ont fait les équipes qui les ont battus ? Qu’ont fait les équipes qui ont échoué ? » Tout ça est très important pour nous. » À Marcoussis, le sélectionneur tricolore poursuivait ainsi : « On est capable de juger la qualité individuelle d’un joueur. En revanche, les données collectives nous intéressent dans ce jeu où le visage du terrain change toutes les 3 secondes. A-t-on été prêt défensivement à répondre à ces 3 secondes, que ce soit pour attaquer ou défendre ? Les hommes et le système ont-ils été bien en place ? Mais si on peut acquérir une forme d’agilité, une capacité d’adaptation aux adversaires, on peut en revanche jamais prévoir le scénario d’un match, vous l’avez d’ailleurs constaté samedi, face aux Springboks. Ce ne sont pas les chiffres qui nous dirigent. C’est nous qui dirigeons les chiffres. Les décisions, on les prend avec notre intuition et notre savoirfaire. Pendant le match, je ne suis par exemple connecté à aucun ordinateur. »
PRÉCISION : ALTRAD À L’ENVERS… MAIS POUR LE CANCER DE LA PROSTATE
Nous vous indiquions dans notre dernière édition que si le groupe Altrad s’était mis en mode « movember » lors du dernier match France Afrique du Sud, en plaçant son traditionnel logo à l’envers sur le maillot des Bleus pour que le sigle du groupe évoque une moustache, c’était dans le but de soutenir la lutte contre le cancer du sein. Il s’agit, en réalité, de la lutte contre le cancer de la prostate. Mea culpa…