Hansen retrouve ses compatriotes
Il s’appelle Mack Hansen et il faudra sans doute s’habituer à ce nom. Samedi, l’Irlandais va jouer pour la première fois contre l’Australie, sa nation de naissance et même plus que ça puisqu’il a porté le maillot des Wallabies des moins de 20 ans. Son histoire est celle de tous ces « vagabonds » du rugby international, formés dans l’hémisphère Sud et venus chercher fortune dans la vieille Europe. Le périple de Mack Hansen est l’un des plus réussi qui soit à ce jour, puisque l’ailier, né à Canberra, est déjà nommé pour le titre de « meilleur espoir » de l’année 2022. « Depuis que j’ai fais mon choix, je n’ai jamais eu l’idée de revenir en arrière. Je suis très heureux d’être là. En fait, la décision de jouer pour l’Irlande est la meilleure que j’ai prise de toute ma vie. »
UN HYMNE PAS ENCORE CONNU
À l’été 2021, il a quitté les Brumbies (avec qui il a remporté le Super Rugby AU en 2020) pour enfiler la tunique du Connacht, la province de Galway. Il arguait du fait que sa mère était native de Cork (Munster), pour faire acte de candidature auprès de l’équipe d’Irlande. Après tout, le pari n’était pas gagné d’avance car le Connacht n’offre pas les mêmes possibilités de jouer des grands matchs, tels que peut les vivre le Leinster par exemple.
Il lui aura suffi de huit matchs en United Rugby Championship plus un en Coupe d’Europe pour séduire Andy Farrell. Il s’est donc retrouvé jeté en plein Tournoi
ARGENTINE > Sanchez de retour
des 6 Nations face au pays de Galles. A l’heure où nous écrivons ces lignes, il compte 8 sélections et trois essais dont un décisif face aux champions du monde sud-africains. Il connaît quelques joueurs australiens avec qui il a échangé des textos. « Nic White a été assez drôle comme d’habitude, les autres ont été moins spirituels », confesse-t-il, sans entrer dans les détails.
Il est clair que pour lui, le début de sa carrière internationale s’apparente à un conte de fées. Il ne confesse qu’un problème, le chant de l’hymne national : « Je ne maîtrise pas encore complètement celui de l’Irlande. J’arrive à entonner le début mais je deviens approximatif vers la fin. Si un cameraman lit ces lignes, je lui demande de me filmer dans les premières secondes, quand je chante à pleins poumons. »
Les lecteurs qui ont plus de 25 ans verront eux une affiche à front renversé. Longtemps, l’Australie est venue s’imposer les doigts dans le nez à Dublin. Mais l’Irlande a gagné quatre des cinq dernières rencontres, dont deux sur le territoire australien. Cela fait neuf ans que les Wallabies n’ont pas gagné à Lansdowne Road (2013). On rappelle que naguère l’Irlande a connu une période de vingt-trois ans de vaches maigres face aux Australiens. C’était entre 1979 et 2002, pour onze défaites de rang.
Depuis, la tendance s’est clairement retournée. Et l’Irlande est à la poursuite d’un défi majeur, vivre son second automne consécutif sans défaite ni match nul.
La Fédération argentine a annoncé en début de semaine le retour de Nicolas Sanchez, dans le groupe pour préparer le match contre l’Écosse. L’ouvreur argentin du Stade français (34 ans ; 94 sélections) a remplacé Francisco Gómez Kodela, qui s’est blessé lors de la défaite (20-13) à Cardiff, samedi dernier contre le pays de Galles. Victime d’une déchirure à un mollet lors du premier match de la tournée de juillet, déjà contre l’Écosse, Sanchez a raté les dix matchs suivants des Pumas.