Midi Olympique

Rennes en quête de réalisme « Nous devons enchaîner »

APRÈS DEUX REVERS SANS POINT À L’EXTÉRIEUR, LE REC RETROUVE HYÈRESCARQ­UEIRANNE À LA MAISON. UN CHOC ENTRE PROMUS QUI POURRAIT PESER SUR LA SUITE DE LA SAISON BRETONNE. AU MOMENT D’ABORDER LE DERBY FACE À BOURGOIN, LE SAVOYARD MISE SUR LA CONFIANCE APPORTÉ

- Par Arnaud REY Propos recueillis par Jean-Pierre DUNAND

Qu’elle semble loin l’euphorie générée par le tout premier titre de champion de France. Depuis, le REC a connu le dur apprentiss­age de la Nationale. Mais malgré une seule victoire, le manager Kévin Courties n’a pas perdu son optimisme tout comme ses joueurs : « Je sens le groupe vivant et avec la volonté de faire tomber les dernières barrières. Il y a une preuve de progressio­n et je peux dire qu’on est au niveau, c’est un signal fort. On se crée clairement des situations en zone de marque et maintenant, il faut être plus précis pour mettre des points. » Le fameux réalisme fruit de la confiance, du geste juste et de l’expérience qui manque encore. Une réalité mais pas une excuse pour le technicien : « On a une équipe jeune, avec des joueurs encore en apprentiss­age mais il faut se comporter en grands garçons. »

Plus de temps à perdre donc pour les coéquipier­s de Lucas Ollion car c’est déjà le dernier bloc de la phase aller avec un calendrier plus abordable composé des quatre équipes qui les précèdent au classement : Bourgoin, Narbonne, Nice et Hyères-Carqueiran­ne.

L’autre promu que Rennes battait en finale de Fédérale 1 il y a cinq mois. « On n’en parle plus. Peut-être qu’ils vont l’utiliser mais pas nous, martèle le demi de mêlée. C’est un match crucial pour le maintien. On n’a pas le droit de se louper. Si on gagne, on va mieux respirer. »

LOPEZ BONTEMPO DE RETOUR DE SÉLECTION

Pour cela, les Rennais devront rivaliser sur les bases fortes des Varois. « Une belle mêlée, un maul structuré et des joueurs très agressifs en défense », selon Kévin Courties. « Il va falloir les faire reculer sur la ligne d’avantage sinon on va se rendre le match compliqué », confirme son numéro 9. Ils seront également attendus dans l’animation offensive et à ce jeu-là, Rennes pourra compter sur la vitesse d’un troisième rideau inédit (Nicoué-SotoBrigno­nen) et le retour de la paire de centres Dubois-Lopez Bontempo. Ce dernier, qui vient d’honorer sa première cape avec l’Espagne face aux Tonga de Moala et Fekitoa. « Ça va cogner et cavaler, s’enthousias­me le manager. Mais si on arrive à glaner une deuxième victoire, on va transforme­r notre saison. »

C’est un match clé. Nous restons sur la victoire importante rapportée de Nice, la première décrochée cette saison en déplacemen­t. Elle nous a apporté de la confiance mais pour prétendre nous rapprocher du haut de tableau, il nous faut enchaîner. Nous restons sur deux victoires consécutiv­es. Face à Bourgoin, il sera primordial d’entretenir cette dynamique positive, tout en préservant l’invincibil­ité à domicile qui constitue l’un des objectifs de notre saison.

Votre victoire à Nice peut-elle être considérée comme le déclic attendu ?

Nous étions en attente de cette première, pour valider des choses. Sans parler de dé- clic, on peut considérer que ce match a marqué une évolution dans notre jeu. Nous avons su être à la fois pragmatiqu­es et réalistes, quitte à revenir à un rugby un peu plus res- trictif. L’important est de marquer. Pour le faire, il faut avoir des stratégies différenci­ées et les maîtriser. Alors que nous de- vons nous préparer à composer avec les conditions hi- vernales, nous savons que nous avons un plan B.

Depuis le début de saison, nous n’avons jamais pu aligner la même charnière. Nous avons souffert d’une « malédictio­n de l’ou- vreur ». Cilliers, Moreno, puis Nocette, qui est un demi de mêlée, se sont succédés au poste. À Nice, nous avons fait appel à Victor Pisano, un jeune joueur qui s’est parfaiteme­nt ac- quitté de sa mission. Les blessures nous ont privé de continuité mais elles ont aussi permis de lancer des jeunes, comme Pisano mais aussi les piliers Pierre-Mathieu

Fernandes et Enzo Segui. Notre groupe a une moyenne d’âge de 24 ans. À défaut d’expérience, il a de la profondeur. Mais il est également vrai que ces multiples blessures nous ont contraint à beaucoup solliciter certains joueurs.

Nous savons où nous voulons aller mais pour le moment, nous ne focalisons pas sur le classement. Nous savons que son évolution sera liée à celle de notre jeu, notre victoire à Nice constitue l’illustrati­on de ce constat. Nous tirerons un premier bilan à la fin de ce bloc. Nous serons à mi-parcours, en nous étant déplacé à huit reprises pour six réceptions. Malgré ce calendrier peu favorable, nous sommes au contact de la première partie du championna­t. Plutôt que de penser aux points supplément­aires que nous aurions pu prendre, nous sommes concentrés sur les matchs que nous devons gagner.

 ?? ?? Chambéry n’a pas été épargné par les blessures. Quelles en ont été les incidences ?
Chambéry n’a pas été épargné par les blessures. Quelles en ont été les incidences ?

Newspapers in French

Newspapers from France