SVP, des Basques bien bondissants
Nul ne l’ignore, une sourde et ancestrale rivalité oppose Bayonnais et Biarrots, à commencer par leurs supporters respectifs. Mais loin des sunlights du monde professionnel, entre Luziens et Angloys, la cohabitation renvoie davantage à l’entente cordiale via les rapports de bon voisinage qui vont avec : « On se connaît bien, il n’y a aucun contentieux, au contraire. Chaque fois, les matchs sont serrés en ce qui concerne le résultat et ouverts au niveau des intentions de jeu, ce qui en rend le contenu très intéressant, à tel point que tout le monde y trouve son compte », explique Sébastien Fauqué.
SÉBASTIEN LAULHÉ EST TOUJOURS LÀ
Le sympathique bombardier pour qui le département des Pyrénées-Atlantiques n’a aucun secret (en tant qu’ancien Palois et Bayonnais) estime par ailleurs que l’équipe qu’il pilote aux côtés d’Anthony Biscay s’est plutôt bien tirée d’affaire dimanche dernier lors de la réception de Floirac : « Nous avons été menés 17-0 par une équipe qui a bien joué le coup, grâce notamment à des sorties de camp d’une grande propreté. Heureusement, on se réveille en fin de première mi-temps, sachant que, quel que soit le niveau, il faut bien garder en tête l’idée selon laquelle les matches se jouent à 23 et non pas avec le seul quinze de départ. » Une allusion non-déguisée à cette fameuse « profondeur de banc » qui peut très bien faire pencher la balance dès lors que les blessés commencent à garnir l’infirmerie en nombre conséquent. « Ce qui est le lot de toutes les équipes », renchérit sobrement Éric Olazabal, le colistier de Periko Arrieta et d’un autre Éric, Bonachera en l’occurrence, à la présidence du vénérable « SJLOR ». Du côté du Pavillon-Bleu, on se fait une joie d’accueillir ceux avec lesquels il est simplement question de « rivalité sportive et rien d’autre. Il y aura du monde, et c’est très bien ainsi », prévoit Éric Olazabal, optimiste. Il est vrai que l’objectif initial des protégés de Milhas et d’Irazoqui, à savoir, le maintien, peut fort bien être revu à la hausse : « On verra ça à Noël », conclut notre interlocuteur qui déplore les absences de Landrodie et de Lalanne.
Chez les visiteurs, Layan, Lagikula et Cahuzac sont sur le flanc mais pas Sébastien Laulhé. Lequel troisième ligne était entré dans la légende pour sa contribution décisive apportée à la qualification miraculeuse de Périgueux, en 2013, aux tirs au but, face au grandissime favori valencien qui avait échoué de peu l’année précédente en demi-finale du Jean-Prat. Le début d’une formidable ascension qui allait mener l’ancien Morlanais dans l’antichambre du Top 14, avec Soyaux-Angoulême plus précisément.