Priso, Lebel, Cretin et Haouas ont reculé
La Coupe du monde qui se dessine ne fera pas de sentiments et, lorsque le sélectionneur national Fabien Galthié annoncera les noms des 31 joueurs qui prépareront l’évènement que l’on sait, ils seront nombreux ceux qui, après avoir pris part aux rassemblements du XV de France, devront néanmoins apprendre à faire le deuil de la sélection. Vous nous direz probablement qu’on n’en est pas là et qu’à un an de l’épreuve, les cartes peuvent être rebattues lors du prochain Tournoi des 6 Nations. Toujours estil qu’au crépuscule de la tournée d’automne, ils sont déjà quelques-uns à avoir, semble-t-il reculé dans la hiérarchie tricolore…
Ici, on citera déjà : très bon avec le maillot bleu lors de la dernière tournée estivale au Japon, le troisième ligne du Stade rochelais, par ailleurs auteur d’un début de saison convaincant avec son nouveau club, n’a pas fait la moindre feuille de match cet automne. Régulièrement libéré par le staff des Bleus au milieu des semaines de préparation, Yoan Tanga a été sacrifié au profit d’un banc de touche ayant le plus souvent compté deux
Yoan Tanga
deuxième ligne, à savoir Romain Taofifenua et Killian Geraci (celui-ci fut remplacé par Matthis Lebel après s’être blessé à l’échauffement précédant France Australie), puis Bastien Chalureau et le « grand
Tao », et enfin ledit « Chalu » et Florian Verhaeghe. Dès lors, Tanga peut-il refaire son léger retard avant que ne soit donné le coup d’envoi de la Coupe du monde ? L’optimisme est pour lui de rigueur tant son profil de gratteur allié à une certaine aisance balle en mains pourrait s’avérer utile, le moment venu. Toujours en troisième ligne, (20 sélections) était considéré comme un élément incontournable des prémices de l’ère Galthié mais cet automne, ne fit pas la moindre feuille de match. Le Lyonnais a probablement fait les frais de l’association Woki-Flament-Ollivon qui offrit de très bonnes solutions à l’alignement tricolore.
Sur la ligne de front, le cas de prête aussi le flanc à l’analyse : doublé par Cyril Baille face aux Wallabies alors que le pilier toulousain revenait à peine d’une très longue blessure, Priso fut ensuite placé hors groupe contre les Springboks,
Dylan Cretin Dany Priso
Reda Wardi ayant séduit William Servat et Karim Ghezal, les patrons du paquet d’avants français. À tel point qu’aujourd’hui, Dany Priso semble occuper le quatrième rang dans la hiérarchie des piliers derrière Baille, Gros et Wardi. Quid de
à présent ? Comme Cretin, il fut un élément indissociable des débuts du mandat Galthié mais, dépassé par Uini Atonio, Sipili Falatea voire Demba Bamba, il n’a pas compté la moindre minute de jeu dans cette tournée d’automne. Que paye donc « Momo » Haouas ? Une inclinaison à l’indiscipline supérieure à celle de ses concurrents ou une activité moindre, balle en mains ? Probablement un peu des deux…
Enfin, reste un dossier équivoque. En l’absence de Gabin Villière, le finisseur toulousain avait une belle carte à jouer mais il lui fut toujours préféré, sur l’aile gauche, le polyvalent Yoram Moefana. Le choix d’un banc à six avants confortant aussi l’option Macalou à l’aile, Matthis Lebel eut donc bien des difficultés à trouver sa place dans le groupe France.