Attendus au large, les Japonais passent au près
Les Français ont reçu un avertissement sans frais dès la première action de la rencontre, quand Kazuki Himeno s’est échappé d’un ruck pour une course de quarante mètres. Les Japonais ont alors insisté pour faire les bordures des rucks, trouvant de nombreux espaces, comme le reconnaissait Maxime Lucu : « On avait beaucoup travaillé sur les matchs que nous avions fait au Japon et notamment sur le jeu de mouvement de cette équipe. Lors de ces deux rencontres, nous avions couru après le ballon en serrant notre défense, donc en défendant de dos et en les pourchassant en bord de ligne mais nous n’avions fait que défendre à reculons. Là, nous avons voulu imposer notre défense en mettant beaucoup de pression dans les rucks mais il faut savoir trouver l’équilibre. Il faut savoir doser entre l’opportunité de mettre en place cette pression ou s’il est plus judicieux de se positionner en premier défenseur. » Les Bleus voulaient dicter leur loi sur la vitesse des sorties japonaises mais il redoutaient aussi la force de frappe nippone sur les extérieurs, ce qui a forcément pesé sur les placements défensifs selon le demi de mêlée girondin : « Quand on mettait la pression au sol sans parvenir à contester ou à ralentir la sortie du ballon, les Japonais jouaient très bien en rentrant et des intervalles se sont crées au près. Nous avions du mal à réagir car nous étions un peu plus espacés qu’à l’habitude. Ils nous ont mis à mal là-dessus. »