Midi Olympique

Vannes l’emporte sur le fil et sans rougir

CE N’EST PAS SANS TREMBLER JUSQU’À LA DERNIÈRE MINUTE, QUE LE RC VANNES S’EST IMPOSÉ FACE À UNE SOLIDE FORMATION DE BÉZIERS QU’IL SERAIT PRÉMATURÉ DE CONDAMNER. LA PIÈCE EST SEULEMENT VENDREDI SOIR TOMBÉE DU BON CÔTÉ.

- Par Didier LE PALLEC

L’on sait qu’une victoire ou une défaite ne tiennent souvent qu’à peu de choses. Ainsi vendredi soir, à la Rabine. 80’minute : Béziers bénéficie d’une pénalité pour entrer dans le bonus défensif. Seulement, le choix est fait de la mêlée. Choix rétrospect­ivement funeste mais logique (lors de la précédente mêlée,Vannes avait reculé) mais Vannes arrache la faute qu’il ne fallait pas commettre. Vannes exulte, Béziers est à terre. La perspectiv­e d’une victoire, à défaut d’un bonus défensif, s’évanouit dans la nuit morbihanna­ise. Car une victoire en Bretagne, aurait été non seulement une première pour les Héraultais, mais aurait également fait perdre aux Bretons leur invincibil­ité de début de saison à domicile. Plus encore, l’essai potentiel et la transforma­tion qui va avec, auraient permis aux Biterrois de rafler la mise. Ce qui n’aurait pas été un déni de justice, tant l’opposition des Héraultais fut « héroïque », notamment et surtout en défense.

REGRETS ET AMERTUME

« Ce match et surtout son résultat nous laissent beaucoup de regrets et d’amertume. Nous avons pris la bonne décision dans la dernière minute. Et au final nous rentrons avec aucun point. Cela dit, au regard de notre classement, nous faisons quand même un bon résultat face à une équipe du Top 6 même si c’est une défaite » confiait au lendemain de ce match Maxime Espeut le capitaine de cette formation biterroise.

Dans l’esprit de Pierre Caillet l’entraîneur, l’ASBH était venue à Vannes « pour faire un résultat et nous avons joué pour gagner. Au regard du bon investisse­ment des joueurs que j’ai trouvé très concernés, ce match ne peut qu’inspirer de la déception. Nous avons fait des choses simples, ces choses qu’il faut faire à l’extérieur pour gagner. Mais cette dernière minute nous fait très mal » analysait ce dernier. Oui, l’ASBH pouvait légitimeme­nt revendique­r le droit à la victoire tout autant que l’équipe vannetaise qui a tout fait pour conserver son acquis. Un RC Vannes qui n’a jamais véritablem­ent réussi à franchir le premier rideau, cherchant son salut dans le jeu d’occupation (merci Abendanon, Lafage et Camou). Un style de jeu qui confine parfois à l’ennui, même si quelques éclairs d’inspiratio­n sont venus éclairer la soirée. Vannes décrochait les quatre points sur le fil alors que Béziers n’avait surtout pas à rougir de ce que le collectif avait produit. Mais nous doutons que les camarades de Maxime Espeut se satisfasse­nt de cette analyse, fût-elle empreinte d’un soupçon de compassion.

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