Midi Olympique

L’USC renverse la table

CE MATCH SEMBLAIT DÉSÉQUILIB­RÉ À L’ENTAME. POURTANT ROUEN SAVAIT, ET N’AURAIT PAS DÛ IGNORER, QUE CARCASSONN­E ÉTAIT L’UNE DE SES BÊTES NOIRES. LES HOMMES DE L’AUDE ONT FAIT LE DOS ROND, ET ARRACHENT UN SUCCÈS QUI COMPTERA EN NORMANDIE.

- Par Gaël LECOEUR

Le repas avait été bien entamé par les Normands mais au dessert un noyau s’est coincé dans la gorge des Rouges et Noirs, et ils se sont étranglés tout seuls. À 19-9 à la mi-temps, on ne voyait pas comment ce match pouvait leur échapper et le premier quart d’heure de la seconde venait conforter la domination locale.

Mais voilà, en face il y avait des garçons qui n’avaient rien à perdre. « On est dans le dur de partout, on engrange rein depuis longtemps. La confiance est bien entamée, d’habitude c’est nous qui sommes fébriles. Ce soir on était venu chercher un état d’esprit, car on n’a encore peu de vécu ensemble, le groupe a bien changé. On avait un peu obligation d’offrir un autre comporteme­nt sur le terrain, donc oui, on a dû batailler et défendre beaucoup, mais on n’a pas craqué » confie Dorian Jones, le demi d’ouverture audois. Car face à des Rouennais qui tournent bien à domicile, et avec un Peter Lydon des grands soirs, on ne donnait pas cher de la peau des Audois. « C’est clair qu’ils ont un artilleur qui n’est pas marrant, avec sa longueur de pied, mais quand ils ne prennent pas la pénalité en seconde période qui les aurait fait passer à 22, c’est peut-être de ça qu’on profite. On est rentré dans le jeu simple, on a été mieux discipliné en seconde donc on lui a laissé moins de possibilit­és », avoue le joueur de l’US Carcassonn­e.

« ON A TENU JUSQU’AU BOUT »

Du côté du staff, on respire mieux aussi, Mathieu Cidre semble soulagé : « C’est un nouveau bloc bien entamé, tout n’est pas parfait bien sûr. Dans le contenu de jeu, on avait décidé de pas trop s’exposer, on l’a bien fait, on fait deux erreurs, pénalité facile ratée et essai où on ne couvre pas le second rideau, mais on assume le coaching rapidement en changeant vite notre première ligne qui ne tenait pas. On a tenu jusqu’au bout et on s’est payé à la dernière minute »

Du côté Rouennais, on sent toute la frustratio­n, de l’équipe qui n’a pas su saisir sa chance. « On avait moyen de faire autre chose, on est vraiment défaillant en seconde. On force, on ne fait pas forcément les bons choix, mais on s’entête à vouloir mettre l’essai de plus. On aurait dû être plus pragmatiqu­e. On ne peut s’en prendre qu’à nous-même » analyse dépité Gregoric Bouly, le coach des avants rouennais. « Quand on passe près de 10 minutes sur leur ligne des cinq, et qu’on ne marque pas, on ne peut que se dire qu’on a mal joué. Après il faut vite passer à autre chose, il faut se baser sur la première mitemps qui est bonne et avancer car ça revient vite derrière, il faut reprendre la marche en avant et travailler tous les petits détails tactiques et techniques » explique Peter Lydon, le buteur rouennais.

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