Midi Olympique

Pourtant, le Racing avait Wade...

TRÈS BON AVEC LE RACING SAMEDI APRÈS-MIDI, L’ANCIEN FINISSEUR DES WASPS ET JOUEUR DE FOOT US CHRISTIAN WADE NOUS A CONTÉ SA DRÔLE D’HISTOIRE. SUIVEZ LE GUIDE...

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Samedi, le Racing, vainqueur de la première édition du Superseven­s il y a deux ans, faisait partie des grands favoris au titre mais a échoué en demi-finale de l’épreuve, contre la Section paloise et malgré les belles performanc­es de Asaeli Tuivuaka, Maxime Baudonne et surtout, Christian Wade. Lui ? Internatio­nal anglais à deux reprises, il est arrivé dans les Hauts-de-Seine en début de saison et en tant que joker médical de son compatriot­e, Regan Grace. Et ce qui est aujourd’hui certain, c’est qu’à 31 ans, l’ancien finisseur des Wasps n’a rien perdu des formidable­s qualités d’appuis et de vitesse qui avaient fait de lui, de 2018 à 2021, l’un des « running backs » des Buffalo Bills, une franchise de foot US. Il nous expliquait à ce sujet, samedi soir : « J’ai grandi avec, en tête, l’idée de devenir un athlète ou un musicien profession­nel. Après avoir choisi le sport, j’ai donc décidé de devenir le meilleur ailier de la planète. Je n’ai pas eu la chance de compter autant de sélections en équipe d’Angleterre que je l’aurais voulu mais quoi qu’il en soit, j’ai toujours souhaité donner la meilleure image de ma personne. » Au jour où l’opportunit­é nord-américaine s’est donc présentée, Christian Wade n’a pas vraiment hésité pour casser les codes et rejoindre Buffalo, une ville située à l’ouest de New York. « Peu de rugbymen avaient jusqu’alors eu cette chance, poursuivai­t-il samedi soir. J’ai donc foncé. E ce fut le plus gros challenge de ma carrière. »

UNE VIE PARTAGÉE ENTRE DEUX CONTINENTS

Là-bas, Christian Wade, dont l’épouse vit toujours à New York et qui partage depuis son arrivée en France sa vie entre deux continents, a découvert le sport profession­nel à son degré le plus ultime. À Nanterre, il enchaînait ainsi : « On parle souvent des fameux « détails » qui construise­nt les plus grandes performanc­es au rugby. Mais ceci était poussé à un degré encore plus lointain au foot américain. Du lundi au samedi, tout était étudié pour que l’athlète monte petit à petit en puissance, de la première séance de kiné à l’ultime session vidéo de la semaine. […] Moi, j’ai commencé le rugby à 14 ans et depuis, j’ai toujours été un joueur anticonfor­miste, un ailier peu orthodoxe, du fait des mouvements et de mes courses. En ce sens, mon passage aux États-Unis m’a donné une rigueur que je n’avais pas. Ce fut une expérience magnifique et à la fin de ma carrière, je pourrai dire : « Je l’ai fait ». Et je trouve ça chouette. » Christian Wade, plutôt tranchant dans l’habit du septiste, a donc prouvé samedi dernier qu’il aurait bientôt le pouvoir d’hystériser la ligne d’attaque du Racing, en Top 14 et Champions Cup. M. D.

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