(il fut de retour en 2021 après huit ans d’absence, N.D.L.R.).
Comment qualifier cette soirée de Dubaï et ce match décisif face aux Etats-Unis ?
Un moment incroyable, évidemment. Je l’ai vécu comme la concrétisation de toute une aventure. Et puis, ce scénario : finir par un match nul (16-16) avec une pénalité réussie à la 82e, c’est tout juste énorme.
Oui mais j’avais fait une grosse coupure car le Portugal avait du mal à se professionnaliser et, personnellement, je voulais me consacrer à ma carrière
Mais je suis revenu sous l’influence de Patrice Lagisquet qui est arrivé au poste de sélectionneur. J’avais envie de travailler avec lui, voir ce que ça pouvait donner. Et tout de suite, j’ai découvert une qualité de jeu. joueurs évoluant au Portugal. Ils ont été capables de mettre entre parenthèses leur travail. C’est quand même un très gros sacrifice. Il faut le souligner.
Quand vous êtes avec vos coéquipiers, en quelle langue vous exprimez-vous ? Parlezvous le portugais ?
Non, malheureusement, mais j’arrive à le compren- dre quand on me parle lentement. Sinon, nous commu- niquons en anglais ou, bien sûr, en français puisque nous sommes assez nombreux évoluant dans l’Hexagone.
Quid de ce coup de pied ?
Sur le moment, je n’ai pas ressenti de pression, j’ai réussi à ne pas penser aux conséquences et puis j’ai vu tout de suite qu’il partait bien. En fait, ce coup de pied, c’est maintenant que je prends vraiment con- science de son importance, quand je vois toute l’ef- fervescence qu’il y a autour. qu’il fallait aussi marquer un maximum de points pour le goal-average.
Oui, c’est notre qualité et notre défaut. Notre système de jeu fait que nous déplaçons beaucoup le ballon. Sur la dernière action, quantité d’équipes se seraient contenter d’un maul pour obtenir une pénalité. Nous, nous avons choisi d’écarter le ballon et cela nous a réussi.
Pour moi, la sélection est un vrai bol d’air. Dans ma situation, je ressens moins de pression qu’en club, même si je sais que les joueurs du Portugal attendent beaucoup de nous, les professionnels. Notre pression est là. Oui, j’ai réalisé beaucoup de mes rêves. J’ai joué au Stade toulousain, en H Cup. Et voilà que je vais découvrir la Coupe du monde. J’ai souvent vu des partenaires y partir, comme Sofiane Guitoune par exemple. Et maintenant, c’est mon tour.