Midi Olympique

Pivac sur un siège éjectable

LES GALLOIS ONT ÉTÉ ASSOMMÉS À DOMICILE PAR LA GÉORGIE. LEUR SÉLECTIONN­EUR A DU SOUCI À SE FAIRE EN CAS DE DÉFAITE FACE AUX WALLABIES.

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Le match du pays de Galles sonnera-t-il le glas du mandat du sélectionn­eur Wayne Pivac ? C’est la question que se posent tous les amoureux du rugby gallois après la défaite à domicile face à la Georgie (13-12), huit mois après la première victoire de l’Italie à Cardiff. Ça fait beaucoup pour un seul sélectionn­eur et les médias ne se sont pas faits faute de rappeler les jours noirs du rugby gallois sur son sol, la défaite face à la Roumanie en 1988, aux Samoa en 1991 (Coupe du monde), face au Canada en 1993, Samoa à nouveau en 2012. Le Néo-Zélandais Pivac en aura donc vécu deux à lui seul.

Sa place ne tient plus qu’à un fil, trois ans après son arrivée à la place du légendaire Wayne Gatland. Pivac s’était fait une réputation à la tête des Scarlets de Llanelli. Mais son bilan est le suivant : treize victoires, dixneuf victoires et un nul. Moins de 30 % de réussite face aux nations du top 10 mondial.

Et pourtant, dans cette mer de médiocrité, il y a eu des moments de joie, la victoire dans le Tournoi 2021 et une victoire en Afrique du Sud l’été dernier. En 2021, les Gallois avaient marqué 20 essais en cinq matchs dans le Tournoi des 6 Nations sous l’influence de Stephen Jones, adjoint de Pivac. Mais contre la Géorgie, on a vu une équipe en passe de solution, notamment quand elle arrive dans les 22 mètres adverses après avoir progressé en première phase. On a vu des porteurs de balle comme Louis Rees-Zammit ou Alex Cuthbert

WARBURTON CRITIQUE LA FÉDÉ

Mais trop d’inconstanc­e a plombé l’image de Wayne Pivac qui, samedi, devra en plus se passer des services des ReesZammit, Tompkins, Reffell, Tshiunza et Jenkins, obligés de revenir dans leur club anglais. On a pas mal tiré à boulets rouges sur le sélectionn­eur et son staff dans la principaut­é mais on a aussi rappelé que le problème existait aussi au sommet de la pyramide.

Les patrons de la Fédération sont souvent taxés d’amateurism­e mais ils ne manquent pas d’argent : il y avait 60 000 personnes pour voir la Géorgie, 74 000 contre la NouvelleZé­lande. « Ces gens ont plein de bonnes intentions. Ils ont fait leurs preuves au niveau des clubs amateurs mais ils ne sont pas aptes à décider comment gérer un chiffre d’affaires de 100 millions de livres (115 millions d’euros) », a résumé l’ancien capitaine, Sam Warburton.

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