Nice cherche son souffle
SOUS PRESSION APRÈS LE DÉPART D’ARNAUD VERCRUYSSE, LE STADE NIÇOIS SE REMET EN QUÊTE DE REPÈRE ET DE CONFIANCE AU MOMENT DE RETROUVER BLAGNAC.
Il y avait de l’électricité dans l’air aux Arboras, le samedi 5 novembre dernier, dans le prolongement d’une fin de soirée ratée côté niçois. Le scénario improbable du match avec cette victoire chambérienne (12-6) a décuplé la frustration et l’agacement dans les rangs stadistes. Ces sentiments ont même débordé au delà du vestiaire, où des éclats de voix se sont fait entendre jusque tard dans la nuit. Dans un stade des Arboras vidés de son public, la porte des vestiaires est restée longuement close. À l’intérieur, le coach niçois, Arnaud Vercruysse, décontenancé par le comportement indigent de ses joueurs, se tourne vers eux et annonce qu’il met un terme définitif à sa mission. Aussi bien du côté des joueurs que du côté des dirigeants, la surprise est réelle. Le lendemain, le comité de direction se réunit en urgence et décide d’accepter la décision du désormais ex-coach niçois. La réorganisation du staff se met en place : Alexandre Compan est propulsé manager général, quand l’expérimenté Sébastien Bruno sort de son rôle de consultant et devient coach des avants.
Après une victoire sur quatre à domicile, les Maralpins sont bien loin des objectifs fixés en début de saison. À trois journées, de la fin de la phase aller, la pression est sur les épaules du staff et des joueurs. Après Blagnac, les Rouge et Noir se rendront à Rennes et termineront face au voisin de Hyères-Carqueiranne. « On va rarement sur un terrain avec l’objectif de perdre, nous répond Régis Brandinelli, le patron de la SASP. Nous voulons remporter nos trois dernières rencontres pour tenter de remonter au classement et de nous positionner dans un rang plus conforme à nos ambitions. » Dans une poule de Nationale aussi serrée et aussi homogène, une nouvelle défaite à domicile changerait grandement les perspectives. N’allons pas écrire que le Stade niçois joue le maintien mais il est manifestement rentré dans le rang et ne pourra s’en sortir qu’au gré d’une série de victoire.
Pour cela, le club azuréen pourra s’appuyer sur un pack et une défense qui ont donné satisfaction face à la lanterne rouge, Cognac-Saint-d’Angély dimanche dernier. En revanche, le staff médical a du mal à vider son infirmerie. Si Louis Suaud, Hugo Verdu et Mathias Lorée ont fait leur retour, il manque encore plusieurs joueurs à l’appel. Le club est maintenant à la quête d’un deuxième ligne et d’un centre, du fait du départ de Paul Farret et de la longue indisponibilité de Baptiste Delage. Killian Taofifenua, venu de Biarritz, a quant à lui pallié la longue indisponibilité du talonneur Kurt Haupt. Bref, une saison compliquée.
L’an II du projet tel qu’il est porté dorénavant par le duo Compan-Bruno passe par une quête de confiance et de précision sous peine d’être puni par une équipe plus pragmatique et plus efficace. À l’image de Blagnac par exemple.