Villeneuve-d’Ascq et Grenoble surprennent
PENDANT LES DOUBLONS, LA FFR A CRÉÉ LA COUPE DE FRANCE À XV. DE BONNES SURPRISES ÉMERGENT QUI CONFIRMENT PROGRÈS ET AMBITIONS AFFICHÉS.
Une poule unique, six journées, les quatre meilleures accèdent aux demi-finales, le nouveau format de la coupe de France féminine à XV séduit pour plusieurs raisons. Même si certains clubs espèrent la voir encore plus valorisée, la plupart jouent le jeu. Après quatre journées et en l’absence des internationales, certaines grosses écuries gardent le cap. C’est le cas de Toulouse et Blagnac, premiers ex aequo, avec Bobigny, finaliste de la dernière édition. D’autres équipes se révèlent, à l’image de Grenoble qui affiche de gros progrès depuis début 2022. Aujourd’hui cinquièmes en embuscade, les Iséroises restent lucides. « Nous n’avions pas d’objectif particulier sur cette compétition, assure l’entraîneur Léo Brissaud. Nous souhaitions juste que les choses travaillées en semaine soient appliquées le weekend. L’an passé nous avions quatre joueuses surclassées, nous en avions encore deux sur la deuxième, il faut les intégrer. »
VILLENEUVE-D’ASCQ, LA VÉRITABLE SURPRISE
Et ça fonctionne. Trois victoires en quatre rencontres, « comme les meilleurs », les Amazones pourraient bien surprendre leur monde avec un calendrier abordable (déplacement à Bordeaux et réception de Rennes) quand la majeure partie des équipes du top 4 vont s’affronter.
Il y a un mois de ça, la présidente du Stade villeneuvois LM, Laura Di Muzio glissait : « On a mangé notre pain noir ces dernières années, mais notre projet avance »,
avec un air de revanche dans sa voix. On ne s’imaginait pas que la réaction des Nordistes serait si immédiate. Trois victoires, également deux bonus, et une belle quatrième place pour les joueuses d’Alexandra Perthus. « L’objectif c’était 50 % de victoire, affirme cette dernière. Nous sommes en avance sur nos ambitions. Et encore, avec un peu plus de maîtrise je pense que nous aurions pu gagner à Bordeaux, ce n’était pas un bon match de la part des deux équipes. » Fortes surtout d’un succès contre Montpellier, les Villeneuvoises n’ont pas calculé. « Championnat ou coupe de France, on ne fait pas de distinction. On met les meilleures joueuses sur le pré pour gagner. On ne perd pas de vue l’objectif principal qui ne peut être que le maintien. Il fallait apprendre et s’habituer à gagner. Mais c’est vrai qu’on se prend au jeu de cette coupe, on regarde notre calendrier, celui des autres, et si on se qualifie, ce sera tout bonus. »
Conclut-elle. Machine à belles histoires, la coupe de France concocte un dénouement haletant, tout en préparant la reprise du championnat le 12 décembre.