Cent cinquante mille euros.
Effectivement, notre groupe sénior vit actuellement avec une vingtaine de joueurs. Et nous n’avons pas rempli nos obligations administratives en raison d’un problème de santé de la personne qui s’en occupe. Je conçois que de l’extérieur la situation semble très dégradée. Mais la volonté de rebâtir une structure existe et le club ne va pas à la dérive. J’ai un projet de long terme, et nous finirons la saison.
Comment expliquez-vous la désaffection des joueurs ?
J’ai repris le club il y a un peu moins d’un an à la demande de certaines per- sonnes dont la stratégie était un peu bling-bling. Il fallait briller. Et on m’avait présenté un budget pour lequel les ef- forts n’ont pas été fournis. Si bien qu’il manquait au moins un quart de ce bud- get. J’ai découvert cette situation peu à peu au moment de ma prise de fonction.
Combien d’argent manquait-il exactement ? Comment ce manque d’argent a-t- il pesé sur la vie du club ?
Notre nouvel entraîneur, Mathieu Cannet, est très bien. Je viens de lui renouveler ma confiance. Mais l’ambiance a été pourrie par des prétentions financières de joueurs à qui on avait promis des cho- ses, et comme il y a eu des retards de paiements, ils ont trouvé le temps long. Le groupe a été perturbé. De ce point de vue, je dois dire que le club doit honorer ses engagements. Il faut une confiance mutuelle pour que les choses se remet- tent en place. Je cherche des sponsors pour trouver de l’argent, et je les trouve. À ce stade, nous mettons en place les actions qui nous permettront de finir la saison.
C’est un apprentissage en accéléré. C’est beaucoup plus compliqué que ce que je pensais. Mais c’est passionnant et je n’ai aucun regret, si ce n’est que j’au- rais dû faire le ménage un peu plus tôt dans le club. Je n’habite pas Domont, je n’avais jamais dirigé un club, et je ne pouvais pas être là tous les jours. Mais maintenant, il y a en place des person- nes expérimentées et de confiance qui vont faire avancer les choses.
Il existe. Je veux en faire un club populaire, éloigné des anciens projets mirifiques. Ce club représente quelque chose sur le Val d’Oise. Nous avons les meilleures équipes du département chez les jeu- nes garçons et chez jeunes filles les filles. On a tissé des partenariats, on a refait une école de rugby, il faut que les choses se mettent en place. Ce club a une histoire et une base solide. Nous sommes soute- nus, la mairie nous a aidés dans nos dif- ficultés. On peut rebâtir là-dessus. Et je suis tenace et j’ai des idées. Je viens d’activer mes liens très forts avec le Japon pour nouer des partenariats avec des entreprises et créer des passerelles en vue de la Coupe du monde. Les Barbarians sont venus s’entraîner à Domont. Il existe une envie et une vo- lonté, donc nous allons y parvenir.
Saint-Simon, leader de la poule 16 de Fédérale 3, est un leader particulier pour deux raisons. « L’objectif était le maintien en Fédérale 3, reconnaît dans un sourire l’entraîneur des trois-quarts, Stéphane Serre. Personne ne nous attendait là ! » L’objectif n’a pas changé. Le coach a calculé qu’un succès chez le troisième, Guéret, ce dimanche, assurerait le maintien en Fédérale 3. La deuxième particularité est le différentiel de points… Négatif ! Il est le seul le leader de poule des divisons nationales, et certainement de tous les championnats de Série, dans ce cas. Après une première défaite de 21 points à Saint-Cernin, maintenant deuxième, l’équipe du Cantal surfe sur une série de six succès, souvent sur le fil, par un écart maximum de six points (25-19 à Cusset le 6 novembre).
« Ils vont nous faire avoir un infarctus, rigole Stéphane Serre, associé sur le banc à Yann Lavaurs et William Reygade. C’est parti d’un exploit à SaintJean-des-Vignes, où nous avons gagné (21-19), alors que tout le monde nous promettait d’en prendre soixante-dix. Depuis, dans le dernier quart d’heure, il y a un supplément d’âme. » Et malgré tout un excédent de bagages… Depuis l’équipe renverse des montagnes, quasiment au sens propre. « Quand on s’aligne face à notre adversaire, on voit la différence ! On a des gros, des très grands,
Solidarité
Plusieurs équipes du Sud-Isère, dont Saint-Marcellin (Fédérale 2), Vinay (Fédérale 2), lors des entraînements seniors ces deux derniers mardis, et
Fontaine (Régionale 3), ce dimanche contre La Ravoire, se mobilisent dans un élan de solidarité. Chaque club organise une collecte de vêtements, de jouets, de petits électroménagers ainsi que d’équipements sportifs. Les objets récupé- rés seront redonnés à l’association Emmaüs.
Fin d’une longue série
Dimanche à Cusset, Saint-Léger-des-Vignes va terminer une longue série de six déplacements en huit journées, commencée en raison de travaux sur son stade en début de saison. « Se déplacer là-bas ne nous réussit pas trop », pré- vient l’entraîneur, Nicolas Gomez, méfiant avant de défier le neuvième du classement. Ensuite, l’équipe recevra à des maigres. On a l’impression que c’est la septième compagnie ! » Pour les accompagner, ces soldats bénéficient d’un état-major de luxe, avec le renfort le mercredi des Aurillacois, Jean-Baptiste Singer et David Delarue.
LA BONNE ALCHIMIE
Sur la base d’un groupe existant, neuf juniors ont rejoint l’équipe à l’intersaison, et trois joueurs expérimentés apportent leur science : le pilier, Feliuaki Taukeiaho, passé par Aurillac, le deuxième ligne, Pierre Lajarrige et le centre, Joffrey Durieu, en provenance de Saint-Cernin, Saint-Simon a trouvé la bonne alchimie.
« On mélange des anciens pros avec des débutants,
explique Stéphane Serre. Il y a des gamins qu’on n’attendait pas à ce niveau. Et on récolte les fruits de la saison dernière. On apporte des outils aux joueurs aux joueurs pour qu’ils créent leur aventure. »
Maintenant que l’effet de surprise est passé, la question est de savoir si Saint-Simon va pouvoir durer. Comme l’indique son point-average, l’équipe n’a pas une grosse marge. « Nous sommes le pot de terre contre le pot de fer, rappelle le coach. J’espère que nous serons la bonne surprise de l’année. L’important reste de ne pas faire preuve de suffisance, de ne pas se croire arrivés. » quatre reprises, avant et après les Fêtes. Forte du meilleur bilan au classement britannique, elle a les cartes en main lors de la phase retour. Le troisième ligne tunisien, Hamdi Mecheri (épaule), a repris l’entraînement la semaine dernière.
Mêlées et crampons
Le projet socio-éducatif-sportif « Mêlée et crampons » a été initié par les frères Fickou, Gaël et son frère, Jérémie, président du club de La Seyne-sur-Mer. Soutenu par le fonds de dotation Fortil, le réseau Mistral, il permet à vingt-cinq jeunes, de sept à treize ans, du quartier de Berthe, situé au nord de la ville, d’être sensibilisé aux valeurs d’entraide, de respect, d’ouverture au monde, au handicap lors d’actions autour des activités culturelles, sportives, mais aussi de l’aide aux devoirs.