L’Afrique du Sud et les Boks, dans un recoin de la tête
Jusqu’à l’année passée, l’épopée française de Tristan Tedder était suivie de loin en Afrique du Sud : « Parfois, je me pose la question de savoir si les SudAfricains savent que je joue en France, préfère-t-il en rire. Je me souviens d’un article dans un magazine sud-africain parlant de tous les expatriés en
Europe : il y avait ceux qui sont en Espagne, en Italie, en Russie, même. Et je n’y étais pas. » Depuis l’an passé, la donne a changé. Au point que, de par son statut d’ouvreur évoluant en élite française, le natif de Durban devient un candidat à la tunique bok : « Avant d’être à Perpignan, je n’avais pas cette ambition (internationale) car je n’étais pas au niveau et je ne jouais pas en
Top 14. Mon but était juste d’être bien en club. Avec la saison dernière et le début de confirmation qu’il y a cette année, ça rentre petit à petit dans ma tête. Surtout quand je vois Pollard blessé… Mais l’Afrique du Sud sort un paquet de bons ouvreurs, vous savez. Et je sais qu’il y a une politique fluctuante sur les joueurs sud-africains expatriés. » Cette question l’a-t-elle, à un moment donné, amené à envisager un retour au pays ? Le Catalan répond en toute franchise : « J’ai été approché par les Sharks après ma saison avec Bayonne et encore l’été dernier. Ils m’ont proposé de revenir. Eux ne m’ont pas oublié, moi non plus. Eduard Coetzee m’a sollicité. Je n’ai pas fermé la porte mais j’ai gentiment répondu :
« Non merci. » J’ai créé ma vie en France et je veux continuer ma progression en Top 14. »