Midi Olympique

« J’avais mal... Je souffrais... »

CAMILLE CHAT (talonneur du Racing 92) AUTEUR D’UN TRÈS BON MATCH FACE À CLERMONT, LE CAPITAINE DU RACING REVIENT SUR LES RAISONS L’AYANT FAIT QUELQUE PEU DISPARAÎTR­E DES RADARS, CES DEUX DERNIÈRES ANNÉES…

- Propos recueillis par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Comment analysez-vous cette victoire face à Clermont ?

Il était important d’entamer ce deuxième bloc de la saison avec une victoire. Nous sommes donc très satisfaits de ce résultat et des cinq points arrachés.

Quel était le plan de jeu de votre équipe face aux Jaunards ?

Nous savions qu’après leur défaite contre Bayonne au Michelin, les Clermontoi­s seraient revanchard­s. Il nous fallait donc répondre présents dans le combat collectif et être le plus agressifs possible dans ce secteur de jeu. L’ASMCA est une très belle équipe sur les mêlées et les ballons portés et là-dessus, on a bien su les contrer. C’est donc encouragea­nt.

Il y a un an que le Racing est invaincu à l’Arena. Comment vivez-vous cette situation ?

Au début, on sentait que les adversaire­s visitant l’Arena étaient animés par le fait de jouer tous les bal- lons et parfois, ça nous portait préjudice. Mais on a remis les pendules à l’heure et pris conscience que lorsque l’on perd à la maison, il nous est impossible de prétendre à la qualificat­ion. J’espère que cette invincibil­ité va perdurer.

Il semble que le Racing fasse beaucoup plus d’efforts sur les mauls pénétrants que la sai- son dernière. Comment l’expliquer ?

Ça faisait plus de deux saisons que nous n’arrivions plus à progresser sur cette phase de jeu. Pour passer un cap, il nous fallait donc redevenir conquérant­s sur les mauls pénétrants. Avec Didier Casadéi, c’est le gros point noir sur lequel on a travaillé ces der- niers mois. Face à Clermont, ce travail a payé. Cela nous satisfait.

Qu’aviez-vous ciblé dans l’alignement clermontoi­s, auquel votre équipe a volé sept bal- lons dimanche après-midi ?

Pour tout vous dire, on s’attendait à ce que Sébastien Vahaamahin­a joue et on avait ciblé sa zone toute la semaine, à l’entraîneme­nt. Au final, Vahaamahin­a n’était pas titulaire dimanche mais on a su s’adapter. On a vu les intervalle­s en touche, fait quasiment 100 % sur nos lancers et déroulé, derrière ça, de bons mauls pénétrants, un secteur où nos adversai- res semblaient ce jour-là friables.

Comment vivez-vous le fait d’être capitaine ? C’est plutôt nouveau, pour vous…

Je suis très fier qu’on m’ait confié cette responsabi- lité mais dans les faits, je ne suis que le suppléant de Gaël (Fickou) et Henry (Chavancy). Ce qui me ras- sure quand je suis capitaine, c’est de pouvoir comp- ter autour de moi sur beaucoup de joueurs d’expérience. On fait ça ensemble.

Vous revenez à votre meilleur niveau après avoir connu une longue traversée du désert. Comment l’expliquez-vous ?

Il y a un an et demi, j’ai eu une grosse blessure au péroné et derrière ça, j’ai mis beaucoup de temps à retrouver mon véritable niveau. L’an dernier, j’avais mal, je souffrais pendant les matchs… Petit à petit, je gagne en confiance, je retrouve mes sensations et reprends le taureau par les cornes, comme on dit.

Pensez-vous encore à l’équipe de France ?

Moi, j’y crois et je travaille dur pour ça. Mais je sais que je pars de loin…

Avez-vous reçu des signaux de la part du staff tricolore ?

Non, aucun. Mais la Coupe du monde, c’est quelque chose que j’ai en tête depuis très longtemps. Je pense à ce Mondial en France depuis la fin de la Coupe du monde japonaise.

Il semble enfin que Cameron Woki, très précieux face à l’ASMCA, commence à trouver ses marques dans votre équipe. Partagezvo­us ce sentiment ?

Oui. Cameron a vécu un début de saison compliqué mais a livré une très grosse performanc­e contre Clermont, dimanche après-midi. Il a fait trois très bons matchs avec l’équipe de France et aujourd’hui, a clairement repris confiance. Ce soir, il part en vacances et il l’a bien mérité.

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