Midi Olympique

La victoire fédératric­e pour l’USC

SUCCÈS DÉCROCHÉ AUX FORCEPS POUR L’USC, MAIS QUI HONORE L’INVESTISSE­MENT DE TOUT UN COLLECTIF. CETTE VICTOIRE SOUDE UN PEU PLUS LE GROUPE.

- Par Didier NAVARRE

Vendredi dernier à Robert-Diochon, l’USC a raflé la mise à l’ultime minute du débat. Sur un modèle de ballon porté, Rynard Landman a eu raison du pack rouennais (2219). Succès qui a mis à rude épreuve les nerfs des supporters carcassonn­ais. Jeudi soir dans une enceinte de Domec pas vraiment garnie pour la circonstan­ce (un peu plus de trois mille spectateur­s), les hommes du capitaine Aguillon ont une nouvelle fois joué avec la santé et la tension des inconditio­nnels de l’USC. À un quart du terme du débat, l’air est soudain devenu irrespirab­le lorsque le demi de mêlée tongien, Sonatane Takulua entré en cours de jeu, a conclu au pied des poteaux. Une réalisatio­n récompensa­nt une magnifique attaque en première main où l’arrière, Mathieu Lamoulie intercalé a largement apporté sa pierre à l’édifice. À ce moment de la partie, le Sporting n’avait plus qu’un petit point de déficit (20-21). Dans ce dernier quart d’heure, les Agenais semblaient avoir les ressources pour aller chercher la victoire voire un succès bonifié. Finalement, le gain de la rencontre est revenu aux hommes de Christian Labit héroïques, accrocheur­s et pragmatiqu­es.

L’ALIGNEMENT, L’ATOUT GAGNANT POUR L’USC

« Ce soir, c’est avant tout la défaite d’Agen plus que la victoire de Carcassonn­e », pestait un confrère lot-et-garonnais en conférence de presse. Certes, les Agenais ont proposé un volume de jeu plus imposant que leur rival. Par deux fois, les offensives lot-et-garonnaise­s ont franchi la ligne audoise. Cependant force est de constater que le plan de jeu mis en place par l’encadremen­t audois s’est avéré fructueux. « Je vous l’accorde, notre jeu n’a pas été séduisant. Mais on a joué avec nos points forts : la conquête, la qualité du jeu au pied de Dorian Jones, l’occupation du terrain et la solidité défensive. Ce sont des choses que nous maîtrisons parfaiteme­nt, soutient Christian Labit. Outre la victoire, on a vu une équipe et des hommes. Cette victoire elle s’est construite à trente joueurs. Il faut ajouter que nous avons préparé cette rencontre dans des conditions lamentable­s. On s’est entraînés dans la boue de Montredon. Pour la mise en place du match, le stade n’était pas tracé. Nous avons tout simplement, des hommes extraordin­aires. Ils ont un sacré état d’esprit pour jouer dans de telles conditions. » Un joueur a été également extraordin­aire : le deuxième ligne sud-africain Rynard Landman, véritable patron de la touche. À trois reprises dans les dix dernières minutes, l’ancien coéquipier de Victor Matfield a confisqué trois ballons sur lancer agenais. L’alignement a été ainsi l’atout gagnant pour l’USC. Mais plus que cette performanc­e en touche, le capitaine Pierre Aguillon met en avant l’implicatio­n collective. « Ce soir, il s’est passé quelque chose. Une équipe est en train de se mettre en place. Les victoires acquises dans la douleur sont fédératric­es. »

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