Midi Olympique

Le trouble-fête vannetais a encore frappé

EN GLANANT DEUX PRÉCIEUX POINTS À MONTAUBAN, LE RCV CONFIRME QU’IL FAIT PARTIE DES FAVORIS POUR LA PHASE FINALE. LES BRETONS PARVIENNEN­T À ENCHAÎNER LES SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR, CE QUI N’EST PAS ANODIN.

- Par Yanis GUILLOU

Pour tout vous dire, les Vannetais étaient même déçus après la rencontre, de n’avoir pris « que » deux points sur la pelouse de Montauban vendredi. C’est dire l’ambition et l’appétit cette saison des Bretons. « Sur l’état d’esprit, c’est vraiment positif, appréciait le talonneur Cyril Blanchard. On est allé gagner à Nevers, on gagne au forceps contre Béziers et ici, on fait un gros match aussi. » C’est sans rappeler la victoire sur la pelouse de Colomiers, dans les derniers instants également, qui donne encore un peu plus de relief à la saison du RCV. « Nous sommes deuxièmes au classement britanniqu­e avec un break de fait sur le septième. Sachant qu’on a quand même joué plus à l’extérieur qu’à domicile et qu’on n’a pas eu un calendrier facile », calculait Jean-Noël Spitzer, satisfait, à la fin du match. Car oui, Vannes continue de jouer les trouble-fête cette saison. En plus d’aller chercher des points loin de ses bases (douze en sept journées), les Vannetais accumulent de la confiance en enchaînant les résultats positifs. « J’aime bien cet état d’esprit de préparer les matchs à la maison et à l’extérieur de la même façon, remarquait Spitzer. On n’est pas un club qui se met trop la pression par rapport à ça, on vit les matchs les uns après les autres. Ça permet de voyager avec un bon état d’esprit et de recevoir sans pression excessive aussi. » Résultat, avant de recevoir Montde-Marsan, Vannes se classe pour le moment quatrième (troisième si la suspension de points de Grenoble est confirmée) et aura l’occasion de mettre les Montois, septièmes, à au moins neuf points.

LA PATTE D’ABENDANON, LA PUISSANCE DE MONTAUBAN

Mais si nous vous disions plus haut que les Bretons étaient déçus du résultat à Montauban, ces derniers ne doivent pas oublier que ce résultat reste très positif pour eux. Certes, les visiteurs ont fait la course en tête durant la quasi-entièreté de la rencontre. Oui, Maxime Lafage, pourtant si précis depuis le début de la saison, a vendangé huit points précieux face aux perches. Mais cette rencontre, ils auraient aussi largement pu la perdre. « On a un peu de regrets, notamment sur la dernière mêlée en face des poteaux », lançait même le pilier de Montauban, Victor Laval, après la rencontre. Car si Vannes a dominé dans l’occupation, grâce notamment au très bon match de Nick Abendanon, qui a parfaiteme­nt su lire la couverture de fond de terrain montalbana­ise, l’USM a, elle, fait parler son tonnage. Plus lourds et puissants, les locaux ont glané de nombreuses pénalités après des phases de combat direct, que ce soit en maul ou en mêlée. D’où l’ultime déception de Laval, sur cette mêlée à quarante mètres des perches adverses, alors que le score était déjà de parité. « Les Vannetais ont bien joué le jeu, surtout le talonneur que je connais et qui est allé au sol volontaire­ment », racontait Laval. Mais comme pour Vannes, le résultat reste positif pour Montauban. Cette équipe revient de loin, est invaincue depuis trois matchs, mais doit maintenant se déplacer par deux fois : à Rouen et à Oyonnax. Tout sauf un cadeau…

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Photo Stéphanie Biscaye Nick Abendanon a causé les pires tourments au dernier rideau montalbana­is avec son jeu au pied long.

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