Midi Olympique

Sans besoin d’un grand Cachet

UNE FOIS N’EST PAS COUTUME, LES BERJALLIEN­S ONT GAGNÉ, SANS AVOIR BESOIN D’UN GRAND MATCH DE LEUR BUTEUR, NICOLAS CACHET.

- Par Sébastien FIATTE

Cette fois, le CSBJ n’a pas eu besoin d’un grand Nicolas Cachet pour s’imposer. Meilleur buteur du Nationale loin devant ses poursuivan­ts, auteur de l’essai de la gagne dimanche 20 novembre à Chambéry, l’arrière - au club depuis 2018 et prolongé début novembre jusqu’en 2026 - est l’un des meilleurs Berjallien­s depuis le début de saison. Un signe ne trompe d’ailleurs pas. Alors que le rideau était tombé sur l’intrigue du match et que la victoire bonifiée était en poche, le staff choisit de mettre l’ancien espoir lyonnais, venu au rugby à Rillieux, au frais à l’heure de jeu. Et de tester le jeune Pablo Patilla au centre, tout en décalant Romain Sola à l’arrière. À l’image de son équipe, le joueur avait le job en début de match, avec une pénalité lointaine, et les transforma­tions sur les trois premiers essais (24-3, 21e). Surtout, intercalé dans la ligne, il avait envoyé le deuxième centre, Makalea Foliaki pointer le premier essai (9e), grâce à une passe dans le bon timing. Ensuite, les Berjallien­s n’ont pas eu besoin de la botte de leur artilleur, ou de son jeu au pied courant, pour prendre la mesure d’une équipe volontaire mais limitée.

PREMIER SUCCÈS BONIFIÉ

L’autre nouveauté est la première victoire bonifiée de la saison. Avec quatorze essais inscrits depuis le début de saison, les Isérois peinaient à forcer les verrous adverses. Ils en ont ajouté sept en quatre-vingt minutes, faisant preuve du sérieux demandé par le staff. Et cette fois, ils ne se firent pas contrés comme ce fut le cas contre Suresnes (27-32, le 8 octobre), où ils concédèren­t un revers inaugurant une série de cinq matchs sans victoire. Tout ne fut pas parfait, notamment sur ce renvoi pas pris après le troisième essai, et le festival offensif de samedi soir demande confirmati­on contre des adversaire­s plus huppés. Il aurait pu – dû ? – être plus conséquent. A quatre occasions en deuxième période, les Berjallien­s vendangère­nt des situations dangereuse­s près de la ligne adverse. Pire, ils ne purent enchaîner ou maintenant la pression, en raison de pertes de balles dommageabl­es, que Cognac ne sut pas forcément exploiter.

« Nous aurions pu mettre plus de points, reconnaiss­ait le manager, Sébastien Tillous-Borde. Nous avons tous voulu marquer des essais ! Quand tu mets de la vitesse et que le ballon est bon à jouer large, les avants n’ont pas le droit de prendre le ballon et de faire un tas à un mètre de la ligne. On pouvait écarter et marquer en marchant. Oui, cela m’énerve. Cela arrive quand tu penses à toi-même ! Quelque mecs l’ont fait ce soir… Quand il y aura des matchs serrés, nous n’aurons pas le droit de faire ça. » Un match serré devrait les attendre à Blagnac le week-end prochain, pour un duel entre qualifiabl­es, qu’ils espèrent négocier au mieux avant la réception des mal classés, Rennes et HyèresCaqu­eiranne pour terminer l’année.

Newspapers in French

Newspapers from France