Midi Olympique

Une rencontre pliée en dix minutes

- A. B.

Pour ceux qui aiment les paris, il y avait sans doute quelques billets à gagner sur ce match. Mené 9-0 à la pause dans une rencontre très pauvre techniquem­ent, les Toulonnais ont eu le mérite de croire en eux. Sans doute se sentaient-ils d’ailleurs bien seuls à cet instant. À la lueur de ce qu’ils avaient affiché durant les quarante premières minutes, seuls les amateurs de risques pouvaient vraiment tenter de faire « All In » sur le RCT. Vous nous direz que le Stade français n’en avait guère montré plus, sinon un peu plus de précision face aux perches. Un indice pour les fin connaisseu­rs de ce jeu, laissant penser qu’il y avait de la place pour un braquage en règle. La différence entre les deux équipes ? Trois pénalités réussies pour l’ouvreur Joris Segonds, une ratée par le demi de mêlée du RCT, Baptiste Serin, puis une seconde en début de deuxième mitemps. C’est à peu près tout. On s’attendait donc à une seconde période basée sur le même rythme entre enavant et mauvais choix, chamailler­ies et passe directe au juge de touche. Oui, oui, vous lisez bien… Tout ça pour situer le niveau de la partie, un tantinet soporifiqu­e. C’était sans compter sur la réaction d’orgueil des joueurs du duo AzémaMigno­ni. Rien de révolution­naire mais en réussissan­t à maintenir les Parisiens dans leur camp et en commençant à gagner les collisions, les Varois ont trouvé la faille à deux reprises. Deux essais signés du pilier Beka Gigashvili (56e) et du troisième ligne Facundo Isa (66e). Deux essais en dix minutes chrono assez logiques tant Baptiste Serin et ses partenaire­s se sont montrés plus malins sur le plan stratégiqu­e. Les joueurs de Quesada se sont retrouvés en panne de solution pour avoir été dominés physiqueme­nt devant, ce qui ne leur est pas arrivé souvent depuis le début de saison.

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