Kolingar, le retour de la bête
Dépassé en club l’an passé, disparu des radars de l’équipe de France, Hassane Kolingar (24 ans), excellent face à Clermont dimanche aprèsmidi, a une nouvelle fois prouvé que sa longue traversée du désert était bel et bien terminée… Il y a quelques années, Kolingar était considéré comme le plus grand espoir du poste de pilier gauche en France. À une époque pas si lointaine, l’enfant de Villiers-le-Bel (Vald’Oise) était même jugé par nombre d’observateurs comme tout aussi fort que Cyril Baille, le grand patron des gauchers dans l’Hexagone. Malgré une très bonne saison en 2020, soit aux prémices du mandat Galthié, ainsi que 3 sélections glanées la même année avec l’équipe de France, le Francilien eut par la suite toutes les peines du monde à confirmer tout le bien que l’on pensait de lui : à court de rythme, probablement pas assez déterminé et aussitôt dépassé en club par Eddy Ben Arous et Guram Gogichashvili, Hassane Kolingar a logiquement mangé son pain noir ces deux dernières saisons. Toujours est-il qu’après une traversée du désert ayant duré fort longtemps pour un tel potentiel, Kolingar semble aujourd’hui de retour à son meilleur niveau. Face à Clermont dimanche après-midi, l’international tricolore fut de tous les bons coups avec le Racing 92 : fort en mêlée fermée, présent sur la défense des mauls pénétrants adverses et très actif en défense, Hassane Kolingar a prouvé qu’il valait beaucoup mieux que ce qu’il avait montré la saison passée. Et si, à un an de la Coupe du monde, il semble aujourd’hui impossible pour lui d’accrocher le wagon tricolore, où Baille, Gros et Wardi sont déjà en place, sa résurrection est une vraie, une belle, une grande nouvelle pour le paquet d’avants francilien.