Midi Olympique

De l’orgueil, en veux-tu en voilà

- V. B.

Dix jours après l’éviction de Christophe Urios, la réaction des Bordelais était évidemment scrutée, ce samedi, à Aimé-Giral. L’électrocho­c espéré a semblé se produire dès les premières minutes de la partie : l’UBB a forcé son destin sur une pénalité vite jouée par le tonitruant Ben Tameifuna avant que Matthieu Jalibert ne fasse parler sa classe avec un par-dessus dont il est devenu coutumier. Les visiteurs menaient alors 14 à 3. Malgré la toutepuiss­ance et le talent affichés par les hommes de Julien Laïrle, l’Usap n’a, étrangemen­t, jamais semblé douter : « C’était la pire entame possible mais il fallait miser sur le fait que l’UBB était sous pression pour les faire déjouer », évoquait, après coup, le troisième ligne catalan Kélian Galletier. Les Sang et Or ont en suivant fait preuve d’une remarquabl­e abnégation face au cours des événements. Sadek Deghmache a initié la contre-offensive avec un départ au ras plein de rage et d’abnégation pour ouvrir une brèche dans laquelle s’est ensuite engouffré Afusipa Taumopeau pour inscrire le premier essai des siens. Dans leur sillage, c’est tout un collectif qui a fait parler sa force de caractère. Que dire de la réaction d’orgueil de la doublette Chiocci-Joly, épatante de résilience pour inverser le rapport de force en mêlée, avant que la paire Lotrian-Halanukonu­ka ne prenne brillammen­t le relais ? Ou encore de l’envie affichée par les remuants Mc Intyre, De La Fuente ou autres Tedder, derrière, pour trouver la faille ? Comme un symbole, c’est le facteur X George Tilsley, épatant vétéran en cet automne, qui a inscrit l’essai de la gagne en coin avant que tous les Sang et Or ne fassent barrage de leurs corps, avec force et maîtrise. Pour offrir à leur public une victoire encore plus belle que les autres, car marquée du sceau de l’orgueil. Les Bordelais n’en ont pas manqué pourtant. Mais sans confiance, le caractère ne peut pas tout.

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