Baubigny, comme on se retrouve

Pendant longtemps, l’international français (une sélection) a été l’homme d’une seule entité : le Racing 92. En Ciel et Blanc, Teddy Baubigny, qui ne se prédestinait pas à une carrière de rugbyman professionnel (« Patrick Serrière, mon oncle, m’a presque un peu forcé à y aller (rires), car ce sport ne me plaisait pas du tout. J’étais vraiment passionné par le football et le golf »), a passé neuf belles années dans les Hauts-de-Seine cumulant 108 rencontres. Ce dimanche, à 24 ans, le vice-champion d’Europe 2020 connaîtra une expérience inédite : batailler face à la bande à Lorenzetti, et plusieurs de ses anciens camarades de jeu. Bien évidemment, il ne cache pas qu’il connaît ce rendez-vous sur le bout des doigts. Si son retour à l’Arena aura « une charge émotionnelle plus forte » dixit l’intéressé, le néo-Toulonnais veut désormais prouver dans une Rade qu’il souhaite conquérir et au sein d’un vestiaire où il ambitionne de devenir un leader aux côtés des historiques (Ollivon, Serin, Villière…) :

« J’ai envie de m’attacher au RCT, prendre des responsabilités, et apporter ma pierre à l’édifice. Tout est en train de se mettre en place. Je trouve mon rôle dans l’équipe après un début de saison en demi-teinte. »

Avec neuf apparitions en Top 14 (369 minutes, dont quatre titularisations), le môme de Meaux monte en puissance comme en atteste sa superbe entrée à Paris (12-17). Dans son nouveau jardin de Mayol, son possible duel face à Camille Chat, « son ami »

mais néanmoins ex-concurrent en région parisienne, sera scruté de près.