Midi Olympique

Rennes, du sursaut ponctuel au sursis durable ?

- Par Philippe ALARY

En valeur relative, la réception de Nice par le promu breton n’en impose certaineme­nt pas autant que celle de ValenceRom­ans par son redoutable poursuivan­t burgien, sachant que les protagonis­tes en question de cette nocturne inaugurale du douzième acte sont partants certains pour la phase finale. Mais dans l’absolu, l’enjeu de ladite confrontat­ion, à défaut d’être décisif, n’en est pas moins capital.

À la faveur de l’embouteill­age qui s’est créé aux abords de la sixième place, les Maralpins ont encore une chance de brouiller les cartes. Leur exploit suresnois au même titre que la farouche résistance dans l’antre de l’ogre drômois doivent servir de piqûre de rappel. De toute façon, indépendam­ment de l’identité de l’adversaire, les champions de France n’ont guère l’embarras du choix. Tout autre résultat qu’un succès pourrait fort bien sonner le glas de leurs espérances, à plus forte raison si le camarade de promotion varois venait à renouer avec un succès qui lui a tourné le dos durant tout le mois de novembre. Narbonne, dans l’immédiate continuité de ses récentes performanc­es, partira néanmoins avec les faveurs du pronostic. Ce sera un peu plus encore le cas de Suresnes en déplacemen­t à SaintJean-d’Angély.

marque ? gagnant La 100e de Daurau-Bedin

Après Vernetti, ce sera au tour d’un autre préposé aux extérieurs de fêter sa centième apparition vêtu du maillot blagnacais. Fils de dirigeants eux-mêmes très connus du club, Benjamin Daurau-Bedin est un pur produit de la formation locale, ses deux frères ayant également évolué avec les Caouecs. Il sera récompensé au coup de sifflet final, demain, à l’issue de la rencontre face aux Berjallien­s.

Les enfants du cru Un visiteur de

L’ancien plus grand flic de France, Robert Broussard, assiste souvent aux rencontres opposant Suresnes (où il a été longtemps dirigeant) à l’UCS. Il a en effet découvert le rugby il y a quelques années à SaintJean-d’Angély. Il possède toujours des attaches familiales en Charente-Maritime.

Outre la joie de la victoire face à Blagnac (20-17), les dirigeants maralpins se sont trouvés particuliè­rement heureux de constater que les deux marqueurs d’essai de la rencontre étaient des joueurs formés dans le Bassin niçois. Lucas Cutayar, le centre, a été formé à quelques encablures de la promenade des Anglais, à Saint-Laurent-du-Var. Quand à l’ailier Hugo Martin, il a fait toutes ses classes au Stade niçois depuis l’école de rugby, jusqu’à la Nationale.

Anatole Pauvert : retour

Face à Tarbes, le centre drômois a été élu homme du match par les supporters. Blessé en début de saison, il avait signé son retour dans le groupe face à Dax (55e). Pour sa première titularisa­tion, la copie rendue a été remarquabl­e. À la 27e minute, il a franchi la ligne d’en-but tarbaise. Puis, à la 51e, il a été l’instigateu­r de l’essai inscrit par Groenewald. À Bourg-en-Bresse, il sera de nouveau associé à Neiceru.

Les coalisés de Charente et de Charente-Maritime n’ont plus rien à perdre, ce qui représente une configurat­ion à double tranchant avec laquelle les visiteurs devront composer. Plus indécises sont les affiches entre concurrent­s directs à la qualificat­ion.Tarbes ne vise bien évidemment pas un rang de classement équivalent à celui de Dax, mais le coleader landais sera attendu de pied ferme. Même topo en ce qui concerne le périple de Bourgoin-Jallieu en banlieue ouest de Toulouse, c’est-à-dire, à l’endroit même où ses ambitions de remontée, via le trophée Jean-Prat, en avaient pris un sérieux coup au printemps 2019. Blagnac comptant le même nombre de points que son hôte, un nivellemen­t des valeurs n’est pas à exclure. Enfin, Chambéry, qui a grillé un joker il y a quinze jours au profit de son proche voisin nord-isérois justement, n’a plus une minute à perdre. Reste qu’Albi, très bien placé comme toujours mais pas encore gagnant en ce sens que le break définitif n’a pas été effectué (trois longueurs d’avance « seulement » sur le septième), voudra montrer par A + B que l’éliminatio­n des Savoyards lors du barrage de l’exercice précédent ne devait rien au hasard.

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