Delonca, le landais d’adoption « Pourquoi pas intégrer le top 6 »
L’EX-BAYONNAIS, DANS SON RÔLE DE LEADER EXPÉRIMENTÉ, PREND TOUTE LA MESURE DU DÉBUT DE SAISON RÉUSSI DE SON CLUB DE COEUR. PLUTÔT DISCRET EN DÉBUT DE SAISON ET DANS L’OMBRE DE PAUL AURADOU, LE JOUEUR DE 22 ANS S’EST AFFIRMÉ AU FIL DES SEMAINES JUSQU’À SA
Fin connaisseur de l’US Dax et spectateur assidu pendant ses années bayonnaises, Maxime Delonca a pesé le choix qu’il a fait de retrouver, cette saison, son ancien club. Originaire de Perpignan, il est tombé amoureux de ce coin des Landes. Comme il aime à le dire, Delonca est « catalan d’origine mais landais d’adoption ». Cet attachement, il l’a prouvé en reprenant la route de Maurice-Boyau. « En voyant les matchs la saison dernière, je sentais bien qu’il y avait un énorme potentiel. Depuis la reprise, le travail de Jeff (Dubois, N.D.L.R.) et de son staff a remis de l’ordre dans les têtes et a structuré l’abord de la performance ! » À bientôt 35 ans, le vice-capitaine s’est fondu dans ce jeune groupe en apportant sa personnalité mais aussi ses qualités de compétiteur. « Je n’ai jamais eu l’intention d’en faire trop dans le costume de l’ancien. J’essaie d’être comme je suis dans la vie. Je m’autorise à prendre la parole mais ce que j’aime, c’est générer de l’émotion. C’est un moteur important de ce jeu ! »
Côté émotion, l’équipe en vit et en communique beaucoup. Le jeu pratiqué est plaisant, efficace et il procure des émotions aux amoureux du club. « Dax avait besoin de retrouver de la joie », lance Delonca.
UN COMBAT À CHAQUE SORTIE
La réussite d’une équipe a son corollaire : le surcroît de motivation des équipes qu’elle rencontre. Comme à Bourgoin ou à Albi, Dax va affronter une solide équipe tarbaise qui sait recevoir. Delonca le sait plus que bien : « Tarbes nous attend de pied ferme, j’en suis sûr. C’est mon beau-frère, Romain Terrain, qui entraîne les avants bigourdans. Je le connais bien, il va faire ce qu’il faut pour nous recevoir comme il se doit ! Ils viennent de chuter lourdement à Valence et vont vouloir se racheter contre un gros ! »
Mais ce que sait bien l’expérimenté talonneur, c’est qu’une équipe en confiance n’est pas qu’une cible. « On a vraiment un super groupe, avec des mecs humbles, bosseurs et respectueux. C’est assez rare de nos jours. Je sais qu’on sera au rendez-vous du combat que va nous proposer Tarbes. Quel que soit le résultat, nous allons tout faire pour rester sur le chemin de nos objectifs ! »
Parlez-nous de votre parcours ?
Je suis originaire de Châteaurenard. J’ai joué là-bas jusqu’en première année junior. Ensuite, je suis parti un an à Béziers puis j’y suis reve- nu avant de signer deux saisons à Mont-de- Marsan et je suis à nouveau retourné à Châteaurenard. Puis j’ai signé deux ans à Narbonne parce que c’était la seule proposi- tion que j’avais à plus haut niveau. Mon but c’est vraiment de devenir pro. Le rugby a tou- jours été ma passion et ma famille a toujours aimé ça. C’est vrai que j’ai toujours baigné dans ce monde-là.
Depuis votre arrivée, vous avez plutôt un rôle de remplaçant derrière Paul Auradou. Comment le vivez-vous ?
J’avoue que ce n’est pas toujours facile parce que je suis un compétiteur et que je voulais du temps de jeu. Mais d’un autre côté, c’était à moi de prouver les choses, en étant le meilleur possible quand je rentrais sur le terrain et montrer que le coach pouvait avoir confiance en moi.
Comment jugez-vous votre saison ?
Un peu difficile par manque de temps de jeu et de confiance en moi. Maintenant, ça va de mieux en mieux, je retrouve de la confiance ce qui m’a permis de retrouver mon réel niveau et de pouvoir essayer de convaincre. Jusqu’à présent, j’avais la sensation de ne pas avoir eu l’opportunité de le faire et de manquer de repères avec l’équipe. Le groupe est vraiment bien donc ça aide.
Je pense que j’ai fait un bon match avec un 100 % au pied, ce qui était important pour moi car la semaine d’avant, à Blagnac, j’avais eu des difficultés dans ce secteur de jeu. C’était bien mais c’est aussi grâce au collec- tif. C’est positif.
Le jeu au pied est-il un secteur que vous travaillez plus que les autres ?
Oui forcément c’est quelque chose que je travaille tous les jours. Je fais du jeu au pied à tous les entraînements pour essayer de me perfectionner et d’être le plus régulier possible. Après, c’est pour ça que j’aime ce poste aussi. Ce sont des choses que j’aime faire donc oui c’est important car la responsabilité de buter montre aussi qu’ils ont confiance en moi.
On sait que ces trois déplacements ne seront pas faciles donc on essaie de préparer ça de la meilleure des façons. Il faut essayer d’engranger un maximum de points pour recoller au top 6 et pourquoi pas l’intégrer à la fin du bloc. Maintenant, il va falloir travailler dur pour gagner ces matchs.