Le XV Couronnais joue sa dernière carte
Le XV Couronnais est tombé de haut dimanche dernier à Montesson, dans son groupe de Fédérale 3. De ce match chez le promu francilien, par lequel les Normands pouvaient revenir à proximité du groupe des qualifiables, préparant cette échéance comme une chance unique de bouleverser la hiérarchie, et de revaloriser leur désir de maintien en espoir de qualification, ils ont fini par retirer une défaite cinglante et sans appel (37-9). « Le plus décevant dans cette histoire, c’est notre état d’esprit, déplorait le coentraîneur Franck Deléger. Nous n’avons pas du tout été animés par l’esprit de compétition adéquat. J’ai même eu l’impression qu’on se déplaçait pour goûter les joies d’un voyage en bus entre copains, et organiser le retour au clubhouse. » Et l’entraîneur venu d’Evreux à l’intersaison, avec Thomas Lasseur, tous les deux reformant leur vieux couple qui a dirigé pendant de longues saisons le XV Ebroïcien, de doubler sa déception par une sentence en devoir d’humilité : « Maintenant que nous avons pris une grosse claque, nous devons revenir dans un objectif de maintien plus mesuré. » Ce qui n’est pas tout à fait exact, du point de vue comptable. En termes de maintien, dans cette poule de neuf équipes dans laquelle une seule relégation en Régionale 1 sera prononcée, les Couronnais (19 points) voyagent très au-dessus de Dieppe (0 points), Pont-Audemer (5 points), et Rouen Université (6 points). La concurrence semble peu inquiétante. Et dimanche, les Couronnais disposeront d’une nouvelle chance de revenir un peu dans la course aux phases finales, en recevant Cergy-Pontoise. Ce match s’apparente à celui de la dernière chance. Ils ont déjà perdu contre les trois premiers. Ils reçoivent le quatrième, derrière lequel ils comptent six points de retard. Sans le demi de mêlée Raphael Lainé (épaule), sans le deuxième ligne Jason Renard (genou), et sans le centre Romain Hignou (adducteurs), ils tenteront de redonner à leur saison un avenir lumineux. Ou alors il leur faudra sans doute se contenter d’un ventre mou, dans lequel ils se trouvent tous seuls.