Midi Olympique

« Il fallait être pragmatiqu­e… sauf en face des 22 mètres ! »

APRÈS LA VICTOIRE CAPITALE SUR MONTPELLIE­R, IL EST REVENU AVEC FRANCHISE SUR SON ÉCHEC EN FACE DES PERCHES. L’AUVERGNAT SE PROJETTE ÉGALEMENT SUR LA CHAMPIONS CUP.

- Propos recueillis à Clermont par Clément LABONNE

Cette rencontre n’aura donc pas été évidente jusqu’au bout…

Oui. De toute façon, on le savait ! On avait vu les conditions météo, la pluie, l’adversaire. Montpellie­r est une équipe très costaude qui joue un jeu simple et très efficace. De notre côté, nous n’étions pas sereins, on doutait mais c’est dans ce genre de conditions qu’un groupe grandit et se construit.

Était-ce un match que vous abordiez la peur au ventre ?

Oui, soit on perdait et la saison allait devenir très com- pliquée, soit on gagnait et nous restions dans nos ob- jectifs malgré la défaite et le match nul subis à domi- cile, qui ne sont pas encore rattrapés.

Exactement ! Il y a des matchs que l’on gagne en jouant bien au rugby et où tout est rose. Là, franchemen­t, au niveau de l’exécution, on n’était pas trop en place. Dans nos zones de marque, nous avons un peu fait n’importe quoi… Mais je crois que dans le combat, l’énergie et l’engagement, nous avons répondu pré- sent. Les avants ont fait le boulot et les trois-quarts ne se sont pas fait débordé une seule fois. Mais dans ces conditions, on ne pouvait faire du grand rugby, il fallait juste être pragmatiqu­e, ce qu’on a su faire… sauf en face des 22 mètres (rires).

Vous parlez de la pénalité que vous avez manqué. Avez-vous cogité après cet échec ?

Non, absolument pas. Je l’ai mal frappé en voulant taper fort pour qu’elle parte de manière sèche mais au fi- nal, j’ai cassé ma frappe. Honnêtemen­t, c’était surtout celle d’après qu’il ne fallait pas manquer.

Justement, cette pénalité qui vous donne cinq points d’écart était bien plus importante, non ?

Bien sûr parce que nous avions fait de bonnes séquences avec le ballon. On arrivait à les mettre en difficul- té, en trouvant de l’avancée et mon rôle était de con- crétiser ces actions. Devant les 22 mètres j’ai frappé trop fort alors que celle des 40 mètres, je l’ai bien senti. Mais c’est clair que si je l’avais manqué, j’aurais eu le doute.

C’était votre première titularisa­tion depuis le 8 octobre. Aviez-vous des fourmis dans les jambes ?

Oui, je veux jouer, être performant et aider l’équipe du mieux que je peux. Au début de saison, j’ai enchaîné trois matchs avant d’être sorti, puis j’ai eu un enfant, suivi d’une blessure. J’essaie alors de savourer tous les moments parce que c’est une chance de porter ce maillot de l’ASM. Cela faisait longtemps que je n’avais pas débuté un match et cela fait du bien de jouer quatre-vingt minutes… même avec ce froid ! Bienvenue en Auvergne, c’est ce qu’on dit non ?

Sur les ballons portés, Clermont a surtout fait mal aux Montpellié­rains…

Bien sûr. Cela faisait longtemps que cela n’était pas arrivé et ça fait plaisir de voir nos avants avancer sur ces mauls. La semaine prochaine, on reçoit les Stormers, qui aiment bien ce secteur, donc on verra (rires). J’espère juste qu’il ne fera pas ce temps-là !

Était-ce le match parfait avant de se projeter sur la Champions Cup ?

Un match parfait, je ne sais pas, mais c’était important de gagner pour préparer l’Europe de la meilleure des manières. Cette nouvelle compétitio­n va également nous permettre de développer notre jeu avec un peu moins de pression qu’en Top 14. Ce sera une rencontre inédite contre les Stormers. On sait à quoi s’attendre et je sais que cette compétitio­n est importante pour les supporters donc on va essayer de la jouer de la meilleure des manières pour rendre fier tout le monde.

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