Midi Olympique

Que ce Toulon est décevant !

LES VAROIS N’ONT PAS SU VALIDER LEUR SUCCÈS AU STADE FRANÇAIS. DÉCEVANTS FACE À UN RACING POURTANT REMANIÉ, LES TOULONNAIS SE SONT LOURDEMENT INCLINÉS À DOMICILE. ÇA FAIT TÂCHE.

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Ils furent nombreux les supporters et observateu­rs, et il y avait de quoi les comprendre, à ne pas croire à un grand suspense après l’officialis­ation des compositio­ns des deux équipes. Toulon n’avait besoin que d’un succès, d’abord pour valider le beau coup réalisé sur la pelouse du Stade français une semaine plus tôt, et ensuite le quinté de tête de ce Top 14.

Alors, le choix de Laurent Travers de faire tourner son effectif et de se priver de ses meilleurs éléments pouvait être une aubaine pour les Varois… Mais, décidément, ce sport rappelle souvent combien, au-delà du nom des hommes, il s’agit avant tout de mettre les ingrédient­s nécessaire­s sur un terrain pour s’offrir une victoire méritée. Et il faut bien reconnaîtr­e que, longtemps, la plus belle action toulonnais­e de la soirée fut signée Dan Biggar quand ce dernier s’est mis Mayol dans la poche en balançant « On craint degun » au micro (lire cidessous). Car, à partir du coup d’envoi, rien ou presque n’était vraiment de nature à enthousias­mer le peu de courageux qui avaient bravé la fraîcheur dominicale. Interrogé par nos confrères de Canal + en milieu de première période, le manager Pierre Mignoni s’est quasiment mordu les lèvres pour demeurer poli au moment de commenter le contenu livré par ses joueurs, lâchant adroitemen­t : « Attention à ne pas tomber dans un faux rythme. »

Le problème ? C’est que ses hommes avaient déjà les deux pieds dedans, faisant les affaires de

Racingmen pragmatiqu­es à souhait, et devaient se révolter sous peine d’une sacrée désillusio­n. Qu’ils ont fini par prendre en pleine figure.

PAS DE MAÎTRISE, NI DE VARIÉTÉ

Déficients dans l’occupation au pied, contrés en touche et globalemen­t trop apathiques, les Toulonnais n’ont évidemment pas assez mis leurs adversaire­s sous pression et les ont trop laissés investir leur moitié de terrain à la grâce de coups de pompe plus efficaces. Si le même Mignoni a passé de longues minutes à discuter avec sa charnière à la mi-temps, alors que son équipe était menée au score (6-9), cela n’avait rien d’un hasard. Mais, malgré un sursaut d’orgueil peu avant l’heure de jeu dans le sillage encore une fois de Facundo Isa et de Guram Gogichashv­ili, ce RCT-là n’avait pas l’épaisseur nécessaire pour espérer enchaîner avec une nouvelle victoire. Pas de maîtrise, trop de peu de variété… Et des maladresse­s en cascade, à l’image de la transforma­tion que Baptiste Serin n’a même pas pu taper, vu que le ballon est tombé alors qu’il avait démarré sa course. Déjà défaits lors de leur précédente sortie à domicile, face à Montpellie­r, les partenaire­s de Charles Ollivon se sont encore inclinés devant un Racing moins talentueux sur le papier mais bien plus cohérent. Voilà l’équipe de la Rade bloquée à la neuvième place. Sur ce qu’elle a montré ce dimanche soir, elle ne mérite pas mieux.

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