Midi Olympique

Mission accomplie pour Aurillac

SOUS LA NEIGE, ET DANS LA DOULEUR, LES AURILLACOI­S ONT RÉUSSI À CONSERVER LEUR INVINCIBIL­ITÉ À JEAN-ALRIC.

- Par Jean-Marc AUTHIÉ

Rien ne sera simple. Cette phrase résume à elle seule la rencontre entre un Stade aurillacoi­s déterminé à ne pas perdre à la maison et un Colomiers rugby venu avec des intentions, mais qui, lui aussi, s’est cassé les dents à Jean-Alric. Dans le froid puis sous la neige, les trente acteurs ont livré peu de rugby, mais un sacré combat. « Les matchs se ressemblen­t un petit peu quand même à la maison, lâchait Mathieu Lescure, entraîneur adjoint en charge notamment de la défense. Nous sommes encore dans l’énergie, avec des garçons qui ne lâchent rien même dans des moments où ils pourraient lâcher ! Mais bon, ce soir je pense qu’on a joué avec le feu. » Effectivem­ent, les Aurillacoi­s ont tout d’abord été très indiscipli­nés, notamment en première période, beaucoup (trop) sanctionné­s au sol et « on prend deux ou trois pénalités en fin de match qui peuvent nous coûter cher. On gagne c’est bien, mais il faut être lucide avec un gros tournant quand ils prennent le carton rouge. » Nous sommes à l’heure de jeu et après un énorme temps de jeu des Columérins, le pack franchit la ligne et Thomas Dubois aplatit. Monsieur Marbot valide dans un premier temps avant que la vidéo ne siffle aux oreilles de l’arbitre.Auteur d’un déblayage très dangereux, Jack Whetton écope d’un carton rouge. L’essai est annulé alors que, potentiell­ement avec la transforma­tion, Colomiers aurait pu reprendre l’avantage.

« ON A SU CONSTRUIRE PETIT À PETIT »

Il faut bien avouer que jusque-là, on s’était un peu ennuyé à Jean-Alric, avec une première période insipide. Colomiers est dominateur, mais stérile. Ce qui lui coûtera très certaineme­nt la victoire au terme de cette rencontre. « On savait que ce serait difficile de venir gagner ici, analysait le demi de mêlée Edoardo Gori. Nous sommes venus avec des intentions, mais on n’a jamais su profiter de nos temps forts », même en supériorit­é numérique. « Cela fait beaucoup dans un match. On s’était dit qu’il fallait prendre les points quand on pouvait. Cela n’a pas été le cas. Il va falloir continuer de travailler », poursuivai­t l’internatio­nal italien, très déçu malgré le bonus offensif. Cela tranchait bien sûr avec le sourire des locaux, très lucides sur la performanc­e du soir. « On va bien évidemment retenir la victoire », saluait M. Lescure tout comme le courage de ce groupe quand même épatant dans l’adversité des dernières secondes. Des Aurillacoi­s qui ont su se remettre dans le bain et surtout construire, petit à petit, cette victoire si importante. Des choses simples autour de ballons portés efficaces, d’une mêlée à nouveau conquérant­e. « Aujourd’hui, la conquête pure nous a fait du bien. » Des avants encore sur le devant de la scène. Une défense collective qui n’en finit pas de nous étonner et une dernière touche volée par Yann Tivoli, à la sirène, qui vaut de l’or. Il y a aussi le pied de Marc Palmier qui n’aura jamais tremblé, même perclus de crampes sur sa dernière tentative. Aurillac souffre certes, mais gagne. C’est bien là l’essentiel.

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Photo Jean-Michel Peyral Aurillac a su dompter les éléments pour triompher de Colomiers.

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