Des Normands renversants

IL FALLAIT RETROUVER LE CHEMIN DE LA PERFORMANCE AVANT TOUT, LA VICTOIRE EST VENUE D’ELLE MÊME ET LE DESSERT FÛT GOÛTEUX ET DE TOUTE BEAUTÉ.

Les mines à la mi temps étaient grises dans les travées du stade Robert Diochon, balayées par un vent venu de Sibérie. Rouen n’avait pas réussi grand chose et avait fait de son premier acte un rugby émaillé de fautes, et de ballons rendus à l’adversaire. « Compliqué en première, on perd trop vite la ballon sur les actions où on est plutôt dominants, puis en seconde avec le vent, on a mis de la discipline, eux avaient vraiment du mal à sortir de chez eux. C’était beaucoup mieux aussi dans les zones de combat, on les as bien bougés, et on est récompensés de nos efforts, avec un super boulot dynamique des centres et trois quarts en général », explique le capitaine de Rouen Fabien Vincent.

En effet, avec neuf points de retard à la pause, on avait du mal à se dire que, au final, Rouen repartirait avec le point de bonus offensif et du côté tarn-et-garonnais, on essaie encore de comprendre. « Nous sortons très déçus. Nous avons perdu le fil, et Rouen nous a mis à mal, à 23-14 pour nous à la 56e, nous sommes dans la partie, le match en main puis plus rien. Nous encaissons vingtsept points en vingt-quatre minutes. L’analyse est froide mais claire, on s’est éteints. Alors oui, ils ont eus le vent en seconde et on connaît tous la qualité de leur irlandais Lydon sur ce type de conditions. On aurait dû jouer plus au près et avancer sur nos forces. On a produit mais nous n’y avons pas mis de qualité et nous nous sommes fait punir », avoue Pierre Philippe Lafon, l’entraîneur des avants montalbanais, fortement dépité. Côté normand, l’euphorie de ce dernier essai à la 84e minute, apportant ce premier bonus offensif cette saison est encore dans les mots d’après match. « Paulo (Surano), il a toujours ce petit coup de chance, du ballon qui traîne, et qui lui arrive bien après avoir tapé trois jambes et quatre joueurs, après il n’a plus qu’à courir tout droit et ça il sait le faire », déclare, hilare, Fabien Vincent.

CAP SUR PROVENCE RUGBY

Du côté du staff rouennais, on ressent presque une certaine émotion, dans les mots de Jo Snyman, le coach de la touche. « Il a fallu s’employer face à une équipe de Montauban, très physique, qui n’a pas lâché, en cherchant à revenir pour tenter de ramener un point au moins. Le discours a été simple à la mi-temps, arrêter d’être stupide, ne plus être pénalisé. Ce point de bonus est important car le classement du moment est très serré, il faut continuer à se concentrer sur nous car si on fait le boulot en intensité, on sera récompensé, ne plus penser au classement, mais penser à ce qu’on doit faire. »

Ces bons mots devront être appliqués à nouveau dans un déplacement périlleux à Aix-enProvence, qui devrait offrir encore un beau combat.