Bourg-en-Bresse gagne le choc
Mis en exergue par l’équipe de France, la mode est au jeu de dépossession. Et avec l’arrivée du temps hivernal, ce plan là fait encore plus d’adeptes. L’affiche entre Bourg-en-Bresse et Valence-Romans était alléchante mais avec une pluie continue et deux équipes qui voulaient surtout éviter de s’exposer, le bras de fer a primé. Avec nombre de jeux au pied pour éviter de « jouer chez soi » et aussi mettre la pression sur l’adversaire. Dans cette opposition frontale,Valence-Romans a longtemps résisté. Avant de finalement céder sur le fil, face aux coups de boutoirs bressans. « C’était surtout un match très stratégique avec deux équipes qui ont essayé de s’exposer un minimum, souligne le capitaine bressan Loïc Baradel. Nous avons eu pas mal d’occasions. C’était un bras de fer et il faut arriver à prendre la moindre petite opportunité de faire mal à l’adversaire. Nous avons tapé, tapé et cela a souri à la fin. »
Chacune des deux équipes a marqué un essai. En début de match par Anga’aelangi côté burgien et par Marco Pena sur ballon porté lors de l’entame du deuxième acte côté drômois. Les Bressans ont manqué des points au pied (onze au total) mais ont tout de même fini par doubler leurs adversaires sur le fil grâce à une pénalité de l’arrière Bérard (deux sur cinq). « Les garçons ont combattu pendant quatre-vingts minutes et sont allés chercher cette victoire importante pour nous. Nous avons grignoté quelques points », apprécie le manager bressan Fabrice Estebanez. « Ce qui me plaît ce soir, c’est le caractère montré, note Loïc Baradel. Ce n’est pas le match où nous avons réussi à mettre en place un jeu avec du volume, de l’intensité. Et lorsque l’on parle depuis des semaines d’avoir plusieurs facettes et armes lorsque nous sommes contrés - comme ce vendredi en touche - le caractère affiché est très important. »
INDISCIPLINE DRÔMOISE
Du côté du VRDR, le constat est cruel. L’équipe drômoise s’est appuyée sur une énorme défense, sur un excellent contre en touche qui a d’ailleurs perturbé les Bressans… Mais elle a aussi fini par céder, à cause d’indiscipline. « Nous avons manqué de maîtrise. Cela me fait râler de perdre ce genre de match, grimace le manager Johann Authier. Il ne faut pas les laisser passer. Quand on peut gagner chez un concurrent au top 2, il faut le prendre. Dax l’a fait chez nous. Et un match, ce n’est pas soixante-dix minutes… » L’ailier Tim Giresse rappelle : « L’indiscipline est un des points ciblés. Nous devions y faire attention et cela nous coûte le match. C’était un temps à ne pas jouer dans notre camp. Nous apprenons de nos erreurs mais cela fait beaucoup lorsque l’on prétend à nos objectifs. »
Certes, le VRDR n’a encore connu aucun voyage complètement à vide. Mais le club drômois a surtout perdu face à tous les autres adversaires du top 4, à Albi puis Bourg-en-Bresse et avec un revers à domicile devant Dax. « Pour l’instant, non, je ne suis pas rassuré, confie avec sincérité Johann Authier. Nous n’avons pas gagné un seul gros match. Je serai rassuré quand nous gagnerons les gros matchs. Mais nous n’allons pas baisser pavillon. » Il y aura d’autres rencontres au sommet à jouer cette saison. Et le VRDR sera forcément avide de revanche.
Radevoluka victime d’une rupture des ligaments croisés
Le RCHCC commence à avoir le sentiment d’être maudit. Depuis le début de saison, les Varois ont perdu beaucoup d’éléments pour des blessures longue durée (Lucien, Gorin, etc.). Cette fois, la malchance a touché Radevoluka. À 33 ans, le Fidjien, historique du club, s’est rompu les ligaments croisés à un genou. Une vilaine blessure qui a déjà touché Huggett et Lavocat ces derniers mois. L’ailier est forfait jusqu’au terme de la saison.