Première décisive pour Borthwick
ANGLETERRE ENTRE UN XV DE LA ROSE QUI JOUERA SON PREMIER TOURNOI SOUS L’ÈRE BORTHWICK ET UNE ÉCOSSE À LA RELANCE, LA CALCUTTA CUP PROMET D’ÊTRE PLUS DISPUTÉE QUE JAMAIS !
L’Angleterre et l’Écosse se défient ce samedi sur la pelouse mythique de Twickenham. Dans ce qui est le plus vieux derby de l’histoire du rugby, le premier match remontant au 27 mars 1871, ce sont les locaux qui ont un net avantage dans le bilan global des confrontations (71 victoires, 16 matchs nuls, 42 défaites). Mais sur les cinq derniers affrontements, le XV de la Rose n’a battu qu’à une seule reprise le XV du Chardon. Pire encore, il reste sur deux revers consécutifs, ce qui n’était plus arrivé depuis 1983.
Les débats risquent donc d’être tendus de l’autre côté de la Manche ce week-end, d’autant plus qu’un petit nouveau fera son baptême du feu : Steve Borthwick. Le jeune entraîneur de 43 ans a déjà fait ses preuves avec l’équipe des Leicester Tigers, avec lesquels il a remporté la Premiership en 2022. Mais être à la tête d’une sélection, de plus celle de l’Angleterre, est une tout autre mission. Malgré cela, l’ancien deuxième ligne n’a pas froid aux yeux et veut allier plaisir et résultat : « Je veux que mon équipe d’Angleterre fasse tomber les gens amoureux du rugby. » Une ambition qui passe d’abord par un premier affrontement face à l’ennemi écossais. Un adversaire qui ne leur réussit pas en ce moment.
« L’ANGLETERRE AVAIT BESOIN DE CHANGEMENT. »
Pour relever la tête, et espérer faire quelque chose dans ce Tournoi des 6 Nations, la nation championne du monde 2003 doit vaincre le signe indien. Dernièrement, il semblerait que les joueurs de Gregor Townsend aient réussi à prendre le dessus sur les partenaires d’Owen Farrell. Ils ne se sont plus imposés dans leur antre à Twickenham depuis 2017 et ont encaissé autant de défaites sur les cinq dernières rencontres que sur les vingtsept précédentes. Steve Borthwick, pour faire ses preuves, doit réussir à reprendre le dessus et prendre le relais d’un Eddie Jones dont le discours ne passait plus. Celui qui résume le mieux cette nécessité, c’est Maro Itoje. En conférence de presse, le joueur des Saracens a eu des mots durs envers son ancien sélectionneur : « C’est un peu comme quand Boris Johnson a quitté le gouvernement. L’Angleterre avait besoin de changement. »
Face à cette équipe en plein renouvellement, c’est une Écosse déterminée et sûre d’elle qui arrive dans la banlieue de Londres. Avec un effectif qui se connaît par coeur, des individualités capables de faire basculer le sort de la rencontre au moindre geste et un paquet d’avants besogneux, elle a tout pour perturber la perfide Albion.
Après avoir accroché l’Australie et la Nouvelle-Zélande en automne, et décroché le scalp de l’Argentine (52-29), les partenaires de Finn Russell veulent réaliser un exploit qui n’a été fait qu’une seule fois depuis la fin de la Seconde Guerre mon- diale : remporter trois fois de suite la Calcutta Cup. Une pres- tation qui serait historique et qui permettrait à Stuart Hogg et les siens d’envisager la Coupe du monde en fin d’année avec un plus grand appétit.
Une rencontre d’ores et déjà capitale pour les deux nations, qui voudront s’imposer comme la troisième équipe à suivre dans la compétition, derrière un duo France-Irlande qui sem- ble intouchable. Steve Borthwick et les siens se savent attendus pour une première alléchante, à eux de ne pas les décevoir…