Midi Olympique

« Le vestiaire était euphorique à la fin du match »

- Propos recueillis par Rémy RUGIERO

SO’OTALA FA’ASO’O (Troisième ligne centre de Perpignan) À L’IMAGE DES SANG ET OR EMBALLANTS, L’INTERNATIO­NAL SAMOAN A TERMINÉ LE TRAVAIL ENTREPRIS PAR SES COÉQUIPIER­S ET DÉVOILE SES AMBITIONS POUR LE CLUB. Il y a le résultat mais également la manière que Perpignan a proposée pour parvenir à ce succès bonifié face au Racing 92…

C’était vraiment la bonne prestation pour entamer la phase retour du championna­t. Après avoir regar- dé minutieuse­ment nos rencontres du début où ce fut plus délicat, on a l’impression qu’on progresse de sorties en sorties. Le but, désormais, c’est d’amé- liorer nos contenus et, pourquoi pas, de chercher d’autres hauteurs à l’avenir comme face au leader sur ce match.

Il y avait tous les ingrédient­s réunis. Et vous avez réussi à tenir la distance malgré un bal- lon souvent confisqué…

Toute l’équipe a admirablem­ent joué franchemen­t. Face à une équipe de ce calibre en face, nous avions le respect qu’il se devait pour affronter ces grands joueurs. Tout est grand chez les Francilien­s, y compris leur entraîneur ! Mais Perpignan, ça reste Perpignan. On a construit ce succès petit à petit avec nos forces habituelle­s.

Quand on se paye avec le bonus offensif à la dernière seconde, le sentiment de satisfacti­on doit être énorme à ce moment-là ?

On voulait déjà juste remporter ce match. Mais ce bonus qui vient sur la fin, c’est génial. Tous les mecs étaient fous dans le vestiaire ! Ce n’est pas la première fois que cela nous arrive contre une grosse équipe. Il faut poursuivre ainsi à la maison, où une bonne série est en train d’être installée.

Vous avez beaucoup subi en deuxième période, sans jamais céder à la panique. Est-ce un argument supplément­aire en votre faveur pour la lutte au maintien ?

Complèteme­nt, comme Franck Azéma le disait, nous savons rester froids quand la situation l’exige. Au retour des vestiaires, le staff a tout recadré, a im- posé quelques attitudes et cela nous a permis d’être en éveil constant pour tenir la route face à une telle équipe. Personne n’est sorti du système. On ga- gne ensemble, l’inverse aussi et en seconde pé- riode, on a vu que nous étions tous soudés malgré l’adversité.

À votre poste, il y a une forte concurrenc­e avec notamment celle de Joaquin Oviedo, encore épatant face aux Racingmen...

J’éprouve de la compassion pour Franck Azéma de choisir chaque week-end un nom ! On fait tous en sorte de rendre le choix difficile qu’il a à déterminer. La compétitio­n en interne est sincèremen­t bonne car si tu n’es pas performant, tu ne joues pas, c’est simple. Notre boulot, on le connaît et on fait en sorte de l’exprimer sur le terrain. Joaquin a sorti une grande prestation, c’est certain, et on travaille ensemble tout comme avec Lucas Velarte d’ailleurs, pour progresser les uns avec les autres. Aujourd’hui, Joaquin a ce leadership, faisons en sorte d’être unis pour le bien de l’équipe.

Depuis votre arrivée à l’intersaiso­n et principale­ment après la Coupe du monde, ressentez-vous cette identité de jeu spécifique à l’Usap qui se met en place ?

Je crois que c’était déjà le cas les années auparavant. Franck Azéma a instauré un nouveau système de jeu qu’il faut apprivoise­r, le tout par un état d’esprit irréprocha­ble afin d’y parvenir sereinemen­t. Le point fort de Perpignan est de faire vivre ce ballon. Le plus dur sera de rester lucides tout le temps mais cela ne me fait pas peur et je suis venu ici pour vivre ce genre d’émotions en Catalogne et porter le club le plus haut possible.

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